Fin du suspense. Six dossiers étaient en lice pour l’accueil des épreuves de voile du projet olympique de Paris pour les Jeux de 2024. Après une course de plus de six mois, débutée le 26 mars dernier, le nom du vainqueur a été donné ce lundi 7 septembre au siège du CNOSF à Paris. Il s’agit de Marseille. La cité phocéenne a été choisie à l’unanimité par le conseil d’administration de l’Association olympique et paralympique. Elle a été préférée à La Rochelle, Hyères, Brest, Le Havre et le département du Morbihan.
Une surprise? Pas vraiment. Marseille était annoncée favorite depuis plusieurs semaines. Tout juste peut-on s’étonner de l’unanimité recueillie par son dossier. « Les six candidatures étaient d’une très grande qualité, explique Jean-Philippe Gatien, le directeur des sports de Paris 2024. Marseille, Hyères et La Rochelle ont été classées en tête pour la qualité du site de compétition. » Un critère présenté comme décisif pour une candidature qui souhaite mettre les sportifs au premier plan de la scène. A l’inverse, Brest et Le Havre ont été mis en course car les deux ports sont traversés 12 mois sur 12 par un important trafic qui aurait pu perturber les épreuves olympiques.
Jean-Pierre Champion, le président de la Fédération française de voile (FFV), l’a expliqué en détail: Marseille a su marquer des points dans tous les critères de choix énoncés par le comité d’experts de Paris 2024, invité à visiter les six villes candidates entre le 6 et le 17 juillet 2015. Ses atouts: un plan d’eau de très bonne qualité, une marina à vocation uniquement sportive, un héritage fort pour la voile et le nautisme, deux concepts de village des athlètes parfaitement adaptés (le plus éloigné se trouverait à 1,8 km de la marina), un espace spectateurs spectaculaire (5000 spectateurs payants, plus 25 à 30.000 non munis de billets), une très bonne accessibilité et capacité hôtelière, un rayonnement national et international, une expérience et une capacité événementielle. N’en jetez plus.
Marseille a été désignée capitale européenne de la culture en 2013. Elle sera capitale européenne du sport en 2017, année du choix par le CIO de la ville-hôte des Jeux d’été en 2024. Sa marina a accueilli plusieurs championnats du monde de voile, au cours des dernières années, dont le Mondial de la classe J 80 en 2013. La ville avait postulé à l’accueil de la Coupe de l’America en 2007.
A en croire les porteurs du projet, le critère d’éloignement n’aurait pas joué. Etienne Thobois, le directeur général du comité de pré-candidature, explique: « Avec le train ou le TGV, l’écart entre les différentes villes en course est faible, de l’ordre de 10 à 15 minutes. Une différence pas assez significative pour être déterminante dans notre choix. »
Le choix de la voile désormais arrêté, l’équipe de Paris 2024 peut se pencher sur un dossier autrement plus épineux: le village des athlètes. Bernard Lapasset l’a expliqué: un même processus sera mis en place pour désigner le site destiné l’accueillir. La date-limite pour le dépôt des dossiers était fixée à ce lundi 7 septembre. Trois « finalistes » ont été retenus, tous situés dans le département de la Seine-Saint-Denis: Le Bourget, Pantin/Est Ensemble, Pleyel/Saint-Ouen/ L’Ile Saint-Denis.