Candidatures

A J – 1, ils sont toujours cinq pour les Jeux de 2024

— Publié le 14 septembre 2015

La date approche à grands pas. Mardi 15 septembre à minuit, les candidats à l’organisation des Jeux d’été en 2024 devront avoir envoyé au CIO leur lettre d’intention, cosignée par le maire de la ville et le président du comité national olympique. Au-delà, la liste sera close, aucun retardataire ne sera accepté. A J – 1, ils sont cinq à postuler officiellement: Budapest, Hambourg, Los Angeles, Paris et Rome. Deux autres seraient encore en train de réfléchir: Bakou et Toronto. Combien seront-ils demain soir, au 12ème coup de minuit? En attendant une réponse définitive, FrancsJeux fait le point sur l’actualité récente des villes candidates.

– A Paris, le courrier officiel est parti samedi matin. Une lettre doublée d’un mail. Anne Hidalgo, maire de la capitale, et Denis Masseglia, président du CNOSF, l’ont signée comme on paraphe un contrat de mariage. Son préambule avance que « l’esprit olympique et l’identité parisienne ont en partage un même attachement à l’unité dans la diversité, une même tolérance face aux différences, une même revendication de paix commune et d’ouverture ». L’équipe de candidature promet un projet « inoubliable, innovant, responsable et durable ». Elle se dit « guidée par les valeurs olympiques et par les recommandations de l’Agenda 2020, animée par la volonté d’offrir aux athlètes une expérience extraordinaire ». La lettre a déjà été réceptionnée à Lausanne par Jacqueline Barrett, en charge des relations avec les villes candidates au CIO. Tout est en règle, donc.

– Même actualité à Rome. Le maire, Ignazio Marino, le président du comité de candidature, Luca di Montezemolo, et le président du comité olympique italien (CONI), Giovanni Malago, ont signé les documents de mise en candidature à l’hôtel de ville, avant de les faire parvenir au CIO. « Aucune autre ville ne peut offrir un héritage artistique, culturel et historique s’étendant sur une aussi longue période », insiste le courrier. Les porteurs du projet italien suggèrent que les Jeux à Rome offriraient aux athlètes et au monde entier « l’occasion de vivre les émotions et l’esprit olympique au milieu d’une scène d’une rare beauté ».

– A Hambourg, où le courrier est parti en fin de semaine passée, l’heure est aux sondages d’opinion. Le dernier en date, dont les résultats ont été publiés ce lundi matin, a été réalisé par YouGov. Il révèle que 58% des personnes interrogées pensent que la candidature de la ville allemande est une bonne chose, pour seulement 20% de sondés estimant qu’il s’agit d’un mauvais choix. En revanche, ils sont peu nombreux, seulement 32%, à estimer que le dossier présenté par Hambourg possède des chances solides de victoire.

– A Toronto, la question de la candidature est toujours en suspens. Et le temps presse. John Tory, le maire de la ville canadienne, a répété dimanche 13 septembre qu’il continuait à réfléchir sérieusement à la question mais que sa décision n’était pas encore prise. « Il me reste encore un peu de temps, je vais l’utiliser au maximum pour être sûr de prendre la meilleure décision », a-t-il expliqué. Mais selon l’un des conseilleurs municipaux, James Pasternak, la messe est dite. « Le train est passé », a-t-il suggéré, expliquant que Toronto n’avait pas actuellement l’enthousiasme nécessaire pour mener à bien un tel projet.

– A Los Angeles, la campagne est lancée. Casey Wasserman, le patron de LA2024, et Larry Probst, le président du comité olympique américain (USOC), se sont rendus aux championnats du monde de lutte à Las Vegas. L’occasion pour les deux porteurs du projet américain de rencontrer Nenad Lalovic, le président de la Fédération internationale de lutte (UWW), un personnage à soigner puisqu’il a été élu membre du CIO lors de la session de Kuala Lumpur au début du mois dernier. « Nous allons assister à un maximum de grandes compétitions, car personne ne maîtrise mieux leur organisation que les fédérations internationales », a assuré Casey Wasserman.

Pas de doute, la campagne est vraiment lancée. A cinq, six ou même sept.