L’équipe de candidature de Paris pour les Jeux de 2024 semble avoir le sens du suspense. Trois sites sont toujours en course pour l’accueil du village des athlètes dans le dispositif olympique. Mais il faudra encore patienter un petit mois avant de connaître l’élu. Etienne Thobois, le directeur général de Paris 2024, l’a expliqué à l’AFP: le choix définitif entre Saint-Denis, Le Bourget et Pantin, trois sites situés dans le département de la Seine-Saint-Denis, ne sera pas connu avant le 5 novembre 2015.
A ce stade du processus, ils ne sont donc plus que trois. Un trio de finalistes pour lesquels l’équipe de la candidature parisienne est en train de préparer les critères de sélection. Ces derniers seront répartis en six thèmes: l’expérience des athlètes, la faisabilité technique, l’expérience spectateurs, l’héritage, l’accessibilité et la sécurité. Classique mais précis. Une feuille de route assez large pour laisser espérer à chacun une chance de l’emporter.
« Les trois sites sont et resteront candidats jusqu’au 5 novembre », a précisé Etienne Thobois à l’AFP. Pas question d’en écarter un en route. Comme pour le site de la voile, finalement attribué à Marseille, les porteurs du projet français veulent se laisser jusqu’au bout l’embarras du choix.
Les critères de sélection devront être validés par le prochain conseil d’administration de l’association Ambition 2024, futur comité de candidature, mardi 13 octobre. Un groupe d’experts se penchera alors sur les trois dossiers. Il aura la charge de rédiger un rapport d’évaluation, à remettre aux votants lors du conseil d’administration du jeudi 5 novembre. La décision finale devrait ensuite être rapidement rendue publique.
Aujourd’hui, deux scénarios semblent se dégager. Le premier imagine un village olympique à proximité du centre des médias, sur les communes du Bourget et de Dugny. Le second le situe à Pantin ou à Saint-Denis. Dans ce dernier cas, le terrain libéré au Bourget-Dugny permettrait de réaliser un village des médias.
Au Bourget, le village des athlètes aurait l’avantage d’être situé à proximité du centre des médias, une option qui ne devrait pas déplaire aux milliers de journalistes attendus aux Jeux. Mais il pourrait souffrir des nuisances provoqués par l’aéroport de Paris-Le Bourget. A Pantin, un candidat retenu sur le tard, le village présenterait l’avantage de rapprocher les athlètes de Paris et de ses nombreux sites de compétition. Mais le terrain proposé aurait l’inconvénient de se situer de part et d’autre du boulevard périphérique. A Saint-Denis, enfin, le site offrirait une proximité avec le Stade de France. Mais, à l’inverse, il allongerait les temps de transport pour se rendre sur les sites parisiens. Pas simple, donc. Réponse le 5 novembre.