Après Lillehammer 2016, Lausanne 2020. Choisie par le CIO en juillet dernier pour organiser dans quatre ans la 3ème édition des Jeux olympiques d’hiver de la Jeunesse, la ville suisse prépare tranquillement son affaire. Son comité d’organisation s’est doté d’un directeur général, Ian Logan (notre photo, à gauche, avec Patrick Baumann, président de Lausanne 2020). Cet ancien militaire, polyglotte et sportif, est rompu aux grands événements internationaux. A FrancsJeux, il a expliqué son parcours personnel, confié sa vision des JOJ d’hiver en 2020 et détaillé ses priorités.
FrancsJeux: Vous n’êtes pas issu du mouvement sportif. Quel a été votre parcours personnel avant de prendre la direction de Lausanne 2020?
Ian Logan: Je suis militaire de formation. J’ai longtemps été pilote de chasse. Mais, en marge de ma carrière, j’ai obtenu en 2005 un MBA en management international. Et j’ai toujours été attiré par l’organisation d’événements. Bien sûr, je me suis longtemps attaché à le faire dans mon domaine d’activité, l’aviation. En 2004, j’ai organisé le plus grand meeting aérien en Europe. Dix ans plus tard, j’ai poussé un plus loin le curseur avec une fête de 10 jours, Air 14, où se sont pressés 400.000 spectateurs. Je précise que je parle couramment le français, l’anglais et le suisse allemand.
Quelles relations entretenez-vous avec le sport?
Je viens du sport. Il est ma passion, mon quotidien. Je ne suis pas issu du milieu sportif, mais j’en ai toujours fait: natation, tennis, hockey sur glace, ski. Aujourd’hui, je me suis tourné vers la course à pied. Je suis père de 5 enfants, ils sont des sportifs très réguliers.
Quel sera votre rôle au sein du comité d’organisation des JOJ à Lausanne en 2020?
J’en suis le directeur général. A ce titre, je ferai le lien entre tous les acteurs. Je vais m’attacher à continuer le travail exceptionnel réalisé par l’équipe en charge du dossier de candidature, un véritable sans-faute à mes yeux. Je serai l’interlocuteur de toutes les parties prenantes, au niveau national et international.
A quatre ans de l’événement, que représente aujourd’hui le comité d’organisation?
Il est encore embryonnaire, puisque j’en suis le seul permanent. Je vais me rendre le mois prochain à Lillehammer, aux Jeux olympiques de la Jeunesse d’hiver 2016, avec une délégation d’une vingtaine d’observateurs de Lausanne 2020. Puis je devrai constituer une petite équipe, sans doute 3 à 5 personnes. Notre priorité consistera à préparer un carnet de route à présenter au CIO en octobre 2016. Notre étape n°1. Je ne veux pas aller trop vite. Avant de passer à l’action, nous allons mener une réflexion sur notre vision des JOJ d’hiver à Lausanne.
L’événement est encore jeune, puisque seulement organisé pour la deuxième fois cette année à Lillehammer. Quelle direction voulez-vous lui donner?
Nous avons la conviction, à Lausanne, d’avoir l’opportunité d’organiser les Jeux du futur. Avec l’Agenda 2020, tout concorde à penser que cette année 2020 marquera une étape dans l’évolution du mouvement olympique. Les JOJ peuvent y contribuer. Pour cela, nous souhaitons insister sur le programme éducatif, non seulement pendant les Jeux, mais également avant. Je rêve de réaliser quelque chose d’unique à Lausanne en 2020. Le CIO ne fait pas mystère de sa volonté de donner encore plus d’importance aux Jeux de la Jeunesse. Nous voulons les accompagner dans cette direction.
Le dossier de candidature comportait une partie française à votre dispositif. Qu’en est-il aujourd’hui?
Rien n’a changé. Une partie des épreuves se déroulera sur le versant français, où existent déjà certains équipements, un tremplin de saut notamment, que nous ne possédons pas. Je vais aller à la rencontre de toutes les régions concernées, en Suisse et en France, pour fédérer tous les acteurs autour du projet.
Qu’attendez-vous des JOJ de Lillehammer, le mois prochain, dans l’optique de la préparation de Lausanne 2020?
Je vais rester à Lillehammer pendant toute la durée des JOJ d’hiver, avec la volonté de tout voir. Je veux m’imprégner de ce qui se fait et développer des idées nouvelles. Nous serons une vingtaine. Ces Jeux d’hiver constitueront une opportunité de nous rencontrer, d’échanger nos points de vue et, en même temps, de partager nos idées avec les Norvégiens.