Candidatures

« Je suis à la disposition des athlètes et des experts »

— Publié le 20 avril 2016

L’heure du grand bain olympique est arrivée pour Anne Hidalgo.  La maire de Paris a fait le voyage vers Lausanne, cette semaine, à l’occasion de la Convention SportAccord 2016. Une visite de deux jours bouclée sans temps mort, sa première intrusion dans l’univers du mouvement sportif international depuis le dépôt de la candidature de la capitale française aux Jeux de 2024.

Accompagnée de l’ancienne sprinteuse Muriel Hurtis (notre photo, sur le stand Peace and Sport), de Guy Drut, Bernard Lapasset, Tony Estanguet, Denis Masseglia et d’une solide délégation de Paris 2024, Anne Hidalgo a visité le Musée olympique, mardi 19 avril. Puis elle a pris la direction du Centre de Convention de Lausanne, où elle a pu croiser, rencontrer et faire la connaissance d’une généreuse brassée de membres du CIO et présidents de fédérations internationales, dont Sergueï Bubka, John Coates, Nawal El Moutawakel et Sebastian Coe. Elle a aussi répondu aux questions de FrancsJeux.

FrancsJeux: Qu’avez-vous découvert, appris ou retenu de votre première rencontre, au cours de ces deux jours, avec les membres du CIO et le mouvement olympique?

Anne Hidalgo: Je connais bien le monde sportif. Je le connais depuis longtemps. Mais j’ai trouvé, à l’occasion de cette visite à Lausanne, beaucoup d’engagement, de sérieux et d’intérêt pour notre ville et notre candidature. Paris ne laisse pas indifférent. J’ai rencontré des gens prêts à nous donner leur perception de notre ville et notre projet. Les échanges ont été ouverts, fluides et authentiques. Les rencontres simples, humaines et très utiles pour ma compréhension des gens qui composent le mouvement olympique. Il était important de venir à Lausanne, pour mieux comprendre ce que les Jeux peuvent apporter à Paris. Et, dans le même temps, expliquer comment notre créativité, notre sens de l’innovation et notre énergie peuvent servir le mouvement olympique. Je dois avouer que j’ai été très impressionnée par ma visite au Musée olympique. Nous devrions en faire profiter les enfants de Paris, de la Seine-Saint-Denis et de la France.

Quel rôle allez-vous jouer pendant la campagne de candidature?

Je serai en soutien du comité de candidature. Mettre les sportifs devant est la bonne démarche. Ce sont eux les experts des Jeux. Prenez le cas du village des athlètes. Ils ont réussi à convaincre les élus concernés. Après avoir écouté leurs idées, tous ont convergé pour dire qu’ils avaient raison dans leurs choix. Je suis à la disposition des athlètes et des experts. Mon rôle est de comprendre, écouter et accompagner.

Allez-vous accompagner régulièrement l’équipe de candidature, à l’étranger, sur les temps forts de la campagne?

Je veux rester à ma place. Je serai là où ils souhaiteront que je sois. Mais je suis intuitive. Et je crois avoir une bonne appréhension de la dimension internationale, par mes différentes fonctions, notamment à la tête de l’association des maires des villes francophones.

Avez-vous discuté avec votre prédécesseur, Bertrand Delanoë, des leçons de l’échec de Paris 2012?

Cet échec, je l’ai vécu de très près. J’étais à Paris. Comme tout le monde, j’ai pleuré à l’annonce du résultat. J’ai cette expérience. Depuis, la démarche des athlètes a été humble. Ils ont cherché à voir ce qui avait manqué. J’ai été convaincue par cette démarche. Les leçons ont été tirées par les athlètes eux-mêmes. Une réflexion a été menée, puis une stratégie élaborée. J’aime cette façon de travailler. Je me suis dit qu’il y avait aujourd’hui quelque chose qui devait être tentée. Je peux vous l’avouer: j’adore cette aventure humaine de Paris 2024.