Tous aux abris, Facebook débarque! Le réseau social le plus connu au monde a fait du sport l’une de ses priorités du moment et l’un des axes majeurs de son développement. Dan Reed (notre photo), un ancien de la NBA, recruté en juillet 2014 comme directeur des partenariats sportifs du géant californien, l’a expliqué en exclusivité à FrancsJeux.
FrancsJeux: Que fait aujourd’hui Facebook dans le domaine du sport?
Dan Reed: Les chiffres le démontrent: Facebook s’est imposé comme la première et la plus large communauté de fans de sport sur la planète. Sur les 6 milliards de personnes qui visitent la plateforme tous les mois, 650 millions se connectent à des pages de sport, dédiées à des compétitions, des institutions, des équipes ou des athlètes. A Facebook, nous voulons rassembler ces internautes, les informer et les divertir. Nous travaillons avec l’ensemble de l’industrie du sport pour leur expliquer comment utiliser Facebook et nos autres réseaux, comme Instagram, Messenger ou WhatsApp. Nous leur expliquons comment profiter de ces plateformes pour augmenter leur audience, l’impact de leurs événements et leur revenus. A terme, l’objectif commun et final est de continuer à développer la passion du sport, de tous les sports.
Prenons un exemple: le badminton. Que pourriez-vous apporter, vous le géant des réseaux sociaux, à la Fédération internationale de badminton?
Nous pourrions expliquer à ses dirigeants et à son équipe comment optimiser une stratégie de partage de contenus. Par exemple, quels genres de vidéos partager sur Facebook, à quelle fréquence poster des contenus, comment les rentabiliser en attirant des partenaires, comment mieux travailler avec les chaînes de télévision détentrices des droits de leurs événements, enfin et surtout comment accompagner la promotion de leurs meilleurs joueurs. Sur Facebook, la moitié des pages visitées dans le domaine du sport est dédiée aux athlètes.
A quel moment Facebook a-t-il décidé d’investir le sport?
Je suis arrivé à Facebook il y a un peu moins de deux ans. Mais, pour répondre à votre question en dépassant mon cas personnel, il faut savoir que le rôle de la plateforme a beaucoup évolué au cours des 3 ou 4 dernières années. A l’origine, Facebook constituait en priorité un moyen pour les gens de rester connectés entre eux. Aujourd’hui, même si la notion de réseau social reste importante, les internautes veulent aussi s’informer et se divertir sur Facebook. En moyenne, une personne passe plus de 40 minutes sur la plateforme. Elle s’y connecte 14 fois par jour. Cette évolution nous a poussés à développer des relations de plus en plus fortes avec nos partenaires médias. Avec eux, nous ne cherchons plus seulement à connecter les gens, mais aussi à les divertir et les informer, dans les domaines des loisirs, de la culture, de l’actualité et bien sûr du sport.
Existe-il aujourd’hui une département sport chez Facebook?
Bien sûr. Un département en pleine croissance.
Pourrait-on imaginer voir un jour Facebook devenir partenaire officiel des Jeux olympiques?
Mais nous le sommes déjà. Nous avons travaillé de façon très proche avec le CIO sur les Jeux de Londres en 2012 puis Sotchi en 2014. Nous serons présents à leurs côtés à Rio 2016. Et nous avons conclu des partenariats avec un grand nombre de comités nationaux olympiques et de fédérations internationales un peu partout dans le monde. Tout n’est pas finalisé, nous avançons. Nous travaillons avec eux pour proposer un meilleur contenu, mieux faire participer les fans, intégrer de façon toujours plus pertinente les contenus issus de la diffusion des événements… Mais un tel rapprochement est naturel, disons même inévitable. Un partenariat avec le mouvement olympique se révèle gagnant pour les deux parties. Il est bon pour le CIO et les fédérations internationales en augmentant l’impact des événements, il est bon pour les internautes en leur proposant du contenu, et il est bon pour Facebook.
En mars dernier, l’équipe de Los Angeles 2024 a organisé une séance de questions/réponses sur Facebook entre les internautes et deux des leaders du projet, Casey Waserman et Janet Evans. Peut-on en conclure que vous allez accompagner la candidature californienne pendant sa campagne?
Nous ne travaillons pas de façon spécifique avec Los Angeles 2024. Facebook est une plateforme ouverte. Elle l’est pour LA 2024 comme pour les autres villes candidates. Nos équipes font du conseil, en stratégie de communication aussi bien que sur des questions plus techniques. Elles le font pour tous les partenaires qui pourraient manifester un intérêt à travailler avec nous.
Facebook peut-il jouer un rôle majeur dans la campagne pour l’attribution des Jeux de 2024?
Facebook peut jouer un rôle majeur dans toutes les campagnes, pas seulement celle des Jeux d’été en 2024. Nous voyons aujourd’hui un nombre très important de gens et d’organisations, dans des domaines très variés, pour qui Facebook constitue un axe central de leur stratégie. Cela est dû au pouvoir du partage, de la vidéo et de l’échange d’informations. Les uns et les autres apprennent beaucoup à notre contact, mais la réciproque est aussi vraie. Nous apprenons grâce à eux, nous ne cessons jamais de progresser pour proposer à nos partenaires des outils et des services toujours mieux adaptés à leurs attentes.