A une journée de l’ouverture des Jeux de 2016, le CIO s’est donné un nouveau visage, jeudi 4 août, au dernier jour de sa 129ème session. Il a étoffé ses effectifs. Il a fait de place pour une poignée de nouveaux membres. Surtout, il a modifié par quelques touches bien senties une partie de son organigramme.
Le sommet, d’abord. Thomas Bach reste président, mais deux de ses vice-présidents abandonnent leur fauteuil. La Marocaine Nawal El Moutawakel et le Britannique Sir Craig Reedie arrivaient en fin de mandat. Ils seront remplacés par l’Espagnol Juan Antonio Samaranch, fils de l’ancien patron du mouvement olympique, et le Turc Ugur Erdener.
Toujours au sommet de l’édifice, mais un cran en dessous. Cinq nouveaux membres vont rejoindre les rangs de la commission exécutive: le Suisse Gian Franco Kasper, président de la Fédération internationale de ski (FIS), l’Américaine Angela Ruggiero, désignée plus tôt dans la semaine présidente de la commission des athlètes, l’Ukrainien Sergey Bubka, le Singapourien Ser Miang Ng, le Guatémaltèque Willi Kaltschmitt. Enfin, le président de l’AIBA, CK Wu, et son homologue de l’Association des comités olympiques européens (EOC), Patrick Hickey, ont été reconduits dans leurs fonctions de représentants de l’ASOIF pour le premier, de l’ACNO pour le second.
Plus bas dans la hiérarchie, huit nouveaux membres ont été élus ce jeudi 4 août à Rio de Janeiro. Leurs noms étaient connus depuis plusieurs mois. La session du CIO a validé leur entrée dans la place. On s’y attendait. Les nouveaux venus se nomment Nita Ambani (Inde), Sari Essayah (Finlande), Ivo Ferriani (Italie), Luis Moreno (Colombie), Auvita Rapilla (Papouasie Nouvelle-Guinée), Anant Singh (Afrique du Sud), Tricia Smith (Canada), et Karl Stoss (Autriche).
Le CIO s’en félicite et le dit haut et fort: ces nouveaux membres « viennent d’horizons aussi divers que le sport, la culture, la médecine, la sociologie, l’économie, la justice et la gestion. » Autre motif de fierté pour l’organisation olympique: l’égalité des sexes est assurée, avec quatre hommes et quatre femmes.
La Princesse Anne d’Angleterre, en charge du « recrutement » pour le CIO, l’a précisé: la nouvelle approche « entend cibler les nouveaux membres en fonction des compétences et de l’expérience requises par le CIO et prévoit une vérification de l’intégrité des candidats par la commission d’éthique. »
Autre nouveauté du jour: dix-sept membres ont été réélus en bloc. En voici la liste: Anita L. DeFrantz (Etats-Unis), la Princesse Royale (Grande-Bretagne), Richard Carrión (Porto Rico), Nat Indrapana (Thaïlande), Denis Oswald (Suisse), Thomas Bach (Allemagne), Mario Pescante (Italie), Gerhard Heiberg (Norvège), Robin Mitchell (Fidji), Alex Gilady (Israël), Sam Ramsamy (Afrique du Sud), Ung Chang (Corée du Nord), Guy Drut (France), Samih Moudallal (Syrie), Zaiqing Yu (Chine), Sergey Bubka (Ukraine) et Ugur Erdener (Turquie). Du beau monde.
L’arrivée des nouveaux élus porte les effectifs du CIO à 98 membres. Un nombre qui pourrait encore augmenter à l’issue de la session prévue en septembre 2017 à Lima.