Les Américains de Los Angeles ont bien retenu les résolutions de l’Agenda 2020 du CIO. Comme leurs deux rivaux dans la course aux Jeux de 2024, Budapest et Paris, ils en ponctuent leurs discours et leur communication de campagne. L’équipe de LA2024 a révélé jeudi 22 septembre trois nouveaux sites de compétition de son dispositif olympique et paralympique. Ils existent déjà. Ils ne coûteront pas un dollar. Ils sont estampillés « responsables ».
Le premier des trois se présente comme un nouveau « noyau », un deuxième parc olympique. Il est situé à Long Beach, à une quarantaine de minutes du village olympique du campus d’UCLA, selon les estimations du comité de candidature. La Long Beach Arena (photo ci-dessous), affiche une capacité de 13.500 places. Elle vient de bénéficier d’un nouveau coup de jeune, au terme d’un programme de rénovation de 10 millions de dollars. Elle serait utilisée, en cas de victoire du dossier californien l’an prochain à Lima, pour les tournois de handball. Très respectable dans un pays où l’immense majorité de la population ignore à peu près tout de cette discipline, à commencer par la forme du ballon ou les prénoms des frangins Karabatic. Le Beach Belmont Pier, toujours à Long Beach, accueillerait les régates de voile. Par ailleurs, des constructions temporaires seraient utilisées pour le water-polo et le BMX. Enfin, le triathlon et la natation en eau libre seraient disputés le long du front de mer . Très Agenda 2020, tout cela.
Autre nouveauté: Anaheim. La ville californienne, surtout connue pour abriter Disneyland, a gagné une place sur la carte des sites de Los Angeles 2024. Sa salle de 18.000 places (photo du haut), la Honda Arena, où évolue les Anaheim Ducks en NHL, servirait de décor aux tournois olympiques de volley-ball. Un peu lointain, mais l’enceinte mériterait sans doute le détour. Temps de trajet estimé, par la route, depuis le village olympique: 55 minutes. Précision: le volley-ball ayant été initialement prévu à UCLA, au Pauley Pavilion, le judo et la lutte seraient déplacés dans cette dernière enceinte, riche de 13.800 places.
Enfin, troisième nouveau venu dans un dispositif où seule la rivière de canoë-kayak serait à construire de toutes pièces: le Riviera Country Club, situé à Pacific Palisades. Un must sur la carte mondiale du golf, où l’élite de la discipline a déjà transporté ses fers et ses vestes en tweed pour l’US Open ou le championnat PGA (photo du bas).
Commentaire de Casey Wasserman, le président de Los Angeles 2024: « Comme nous utilisons des infrastructures sportives déjà existantes, notre candidature n’a pas à se préoccuper de terminer des travaux dans les temps. Elle n’a pas non plus à s’inquiéter d’un risque de surcoût. Elle peut se concentrer sur l’essentiel, l’expérience des athlètes. Nous restons concentrés sur notre projet: organiser des Jeux responsables, notamment en ce qui concerne les dépenses et la fiscalité.