Les révélations du New York Times sur un prêt de 10 millions de dollars accordé en 2010 à l’AIBA par un organisme de crédit en Azerbaïdjan n’ont pas laissé la Fédération internationale de boxe sans réaction. Elle a publié mercredi 2 novembre un communiqué afin de préciser sa position sur cette sombre affaire et corriger certains faits. L’AIBA explique notamment avoir « pris note de l’article du New York Times publié le 31 octobre 2016″, un article dont elle explique avoir été informée avant sa publication, pour avoir répondu en amont aux questions des journalistes du quotidien américain. Mais, selon l’AIBA, l’enquête ne reflète pas les réponses apportées et les faits détaillés. « L’AIBA souhaite réaffirmer, comme elle l’a fait au cours de nombreux mois et auprès de plusieurs médias, que la question d’un prêt azéri est en cours de discussion dans la plus grande transparence avec les créanciers. »
Dans ce même communiqué, l’AIBA précise ne pas « nier qu’une société azérie ait accordé un prêt pour contribuer au lancement des World Series aux Etats-Unis. Mais le prêt en question a été accordé à une société enregistrée en Suisse, WSB America Operations Ltd, entièrement gérée par M. Ho Kim, seul membre du conseil d’administration, avec l’assistance de sa nièce comme directrice de la coordination ».
Dans son enquête, le New York Times mentionne l’existence d’un rapport réalisé par l’agence PwC à la demande de l’AIBA, lequel rapport n’aurait jamais été publié ni dévoilé aux membres du Conseil exécutif de la fédération internationale. L’AIBA précise: « PWC a été en effet mandaté par l’AIBA en juin 2015. Cependant, le rapport de PWC n’a pas interviewé un représentant clé de la gouvernance de l’époque, M. Ho Kim. Par conséquent, certaines révélations contenues dans le rapport de PWC exigent une nouvelle enquête. C’est pourquoi l’AIBA (…) a demandé un rapport supplémentaire afin de confirmer les contradictions financières du document initial ».
L’AIBA assure dans son communiqué être « déterminée à agir » pour faire toute la lumière sur cette affaire. Mais elle juge « inacceptable » et sans fondement la façon dont l’article du New York Times établit un lien entre le prêt accordé par l’organisme de crédit azéri et les performances à la hausse des boxeurs du pays au cours de ces six dernières années.