J – 1 pour l’assemblée générale de l’Association des comités nationaux olympiques (ACNO). Veillée d’armes pour les trois villes candidates aux Jeux d’été en 2024. Mardi 15 novembre, les représentants des 205 CNOs prendront place dans une salle du Sheraton de Doha vaste comme un hall de gare centrale. En début de matinée, Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah, le président de l’ACNO, ouvrira l’assemblée. En milieu d’après-midi, Los Angeles, Budapest et Paris présenteront, dans cet ordre, leur dossier et leur vision des JO d’été en 2024.
Pour chacun, l’exercice se réduira à 20 minutes. Un film ou deux, quatre ou cinq prises de parole, mais pas une seule question de la salle. Les Américains ouvriront le bal, comme ils le feront au printemps prochain pour la visite de la commission d’évaluation du CIO, puis encore en septembre 2017 à Lima pour le vote de la ville-hôte des Jeux. Les Hongrois suivront. Les Français boucleront l’affaire. Pas forcément la plus mauvaise position.
Dans l’assistance, un petit millier de personnes. Les représentants des comités nationaux olympiques, les présidents des fédérations internationales, les experts et consultants en tous genres de l’univers olympique. Au total, entre 30 et 40 membres du CIO, soit un bon tiers des futurs votants. Un chiffre qui en dit long sur l’importance de l’exercice pour les trois équipes de candidature.
A 10 mois de l’élection, l’assemblée générale de l’ACNO marque la première des trois présentations autorisées par le CIO aux postulants aux Jeux d’été en 2024. La prochaine se déroulera à Lausanne, en juillet 2017. En comité plus restreint, puisque réduite aux seuls membres du CIO. La dernière du triptyque aura pour cadre la session du CIO en septembre prochain à Lima. Elle sera décisive. Elle précédera le vote.
A Doha, les trois équipes de candidature ont préparé leur affaire avec un goût prononcé pour le secret et l’effet de surprise. Elles ont été autorisées à une répétition dans la salle de l’assemblée générale, ce lundi 14 novembre. A huis clos, naturellement. Mais les trois délégations ont distillé quelques infos sur leur état de forme et l’allure de leur présentation.
Los Angeles. Les Californiens débarquent à Doha moins d’une semaine après la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles. La question de l’effet Trump sur les chances de LA 2024 est sur toutes les lèvres. Les porteurs du projet ne la refusent pas. Angela Ruggiero, la directrice de la stratégie, membre du CIO, l’a expliqué à FrancsJeux: « Nous n’avons pas encore rencontré le président Donald Trump. Nous espérons en avoir rapidement l’opportunité car nous avons besoin de son soutien. Mais nous savons qu’il est un passionné de sport et des Jeux olympiques. » Mardi après-midi, le temps de parole de l’équipe de candidature devrait être partagé entre Eric Garcetti, le maire de Los Angeles, Casey Wasserman, le président de la candidature, Janet Evans, Angela Ruggiero et Allyson Felix. La multiple médaillée olympique a fait le voyage vers Doha. Elle prendra la parole pendant la présentation. L’assemblée générale de l’ACNO intervient quelques jours après la révélation d’une étude du Bureau d’analyse législative (LAO) de Californie qui réaffirme la pertinence du projet de Los Angeles sur les plans économique et fiscal.
Budapest. Les Hongrois abordent l’exercice avec calme et une forme de sérénité de plus en plus palpable. L’équipe de candidature, où Lazslo Vajda a grimpé d’un rang pour occuper depuis l’après-Rio 2016 la position de vice-président, continue à jouer la carte d’un choix « alternatif » en ligne directe avec l’Agenda 2020. Sa présentation s’annonce sans doute plus décisive que pour ses deux rivales, la capitale hongroise étant la moins connue des trois villes en course. Six intervenants prendront la parole. En plus de Balazs Fürjes, le président de Budapest 2024, la parole devrait être donnée mardi 15 novembre à Zsolt Borkai, le président du comité olympique hongrois, Attila Mizsér, le directeur des sports et des sites de Budapest 2024, Aron Szilágyi, champion olympique en escrime à Londres 2012 et Rio 2016, et à la vice-maire de Budapest, Alexandra Szalay-Bobrovniczky.
Paris. L’équipe française a préparé deux films de présentation. Le premier se veut technique. Il a pour ambition de montrer aux représentants des comités nationaux les atouts du dossier. Le second est plus parisien. Pour son intervention à Doha, Paris 2024 reprend un casting présent aux Jeux de Rio: Tony Estanguet et Bernard Lapasset, les deux co-présidents du comité de candidature; Anne Hidalgo, la maire de Paris; Denis Masseglia, le président du CNOSF; et Teddy Riner, le double champion olympique de judo. Ils se partageront le temps de parole. L’équipe parisienne a longuement préparé son affaire, avec cinq répétitions de sa présentation. Lundi 14 novembre, Teddy Riner s’est offert en guise d’échauffement une visite dans une école de Doha, organisée par la candidature dans le cadre d’un projet d’échange franco-qatari sur l’olympisme.