A moins de deux mois de la remise au CIO du troisième et dernier volet du dossier de candidature, l’équipe de Budapest 2024 poursuit sa campagne sans changer d’allure ou de direction. Elle avance à son rythme, en respectant sa stratégie de départ. Les Hongrois ont levé mardi 13 décembre un nouveau coin du voile sur leur vision des Jeux en 2024. Ils ont présenté une série supplémentaire d’images virtuelles de leur dispositif olympique.
Les premières de ces images fabriquées par ordinateur avaient dévoilé des sites certes spectaculaires (le parcours du cyclisme sur route, le stand de tir à l’arc), mais assez peu décisifs. Cette fois, l’équipe de Budapest sort le grand jeu. Elle montre, toujours de façon virtuelle, l’allure que pourrait prendre le parc olympique dans l’éventualité où le CIO préfère Budapest à Los Angeles et Paris lors de sa prochaine session, le 13 septembre 2017 à Lima.
Avec neuf sites de compétition, soit dix sports, plus le village des athlètes et celui des médias, le parc olympique de Budapest 2014 se présente comme le plus vaste des sept clusters imaginés par l’équipe de candidature. Il serait situé sur la rive est du Danube, sur une zone connue dans la capitale comme la « porte sud de Budapest ». Le terrain est actuellement occupé par une immense friche. L’équipe hongroise lui imagine une destinée très inspirée par l’exemple de l’est de Londres, un quartier entièrement revitalisé par les Jeux d’été en 2012.
Commentaire de Balázs Fürjes, le président de la candidature: « La ville deviendra un seul et immense parc olympique, nourrie par l’énergie et la vitalité irradiées par ce cluster et par les athlètes. » Précision apportée par Attila Mizsér, le directeur des sports et des sites de Budapest 2024: « Nous avons le sentiment que ce parc olympique est de la bonne taille, aux dimensions d’une nouvelle ère pour le mouvement olympique. Le temps moyen de trajet depuis le village des athlètes vers les sites de compétition y serait de seulement 12 minutes. »
Résolument marqué de l’empreinte de l’Agenda 2020, le parc olympique de Budapest serait promis à un avenir lointain et concret une fois le rideau tombé sur l’événement olympique et paralympique. Le village des athlètes et ses 16.500 lits seraient transformés en une vaste cité universitaire, où pourraient être logés les étudiants de quatre universités. Le stade d’athlétisme (photo du haut), d’une capacité de 55.000 places, servirait d’enceinte multifonction et de centre national d’entraînement. Le complexe de BMX (5.000 places) serait transformé en centre de haut niveau et en parc de sports d’aventure. Même destinée pour la rivière de slalom de canoë-kayak (8.000 places). Le bassin d’aviron, d’une capacité de 14.000 places, resterait en l’état une fois les Jeux passés. Il pourrait servir pour l’entraînement et les compétitions.
Selon l’équipe de candidature, la transformation en parc olympique de cette partie de la ville s’inscrit dans le plan de développement de Budapest à horizon 2030. Elle serait accompagnée de la construction d’un nouveau pont sur le Danube, baptisé Galvani, permettant de mieux connecter les habitants de cette partie de la ville au reste de la capitale.