Belle harmonie des dates et des résultats. Une journée après sa rivale de Los Angeles, la candidature de Budapest pour les Jeux de 2024 a obtenu jeudi 26 janvier le feu vert des autorités locales. En Californie, le projet olympique a fait l’unanimité parmi les membres du Conseil municipal, recueillant 13 voix pour et pas une seule contre. En Hongrie, le score s’est révélé un peu moins spectaculaire, mais il ne laisse aucun doute quant au soutien politique dont bénéficie l’équipe de Budapest 2024.
Appelés à se prononcer par vote sur le projet olympique et paralympique de la capitale, les élus locaux n’ont pas laissé le débat s’éterniser. A l’heure de dépouiller les bulletins, Balázs Fürjes, le président de Budapest 2024, a pu afficher une satisfaction sans nuance. Parmi les 29 membres du Conseil municipal, 21 ont voté en faveur de la candidature, 4 ont choisi de s’abstenir, 4 ont voté contre. Pas grand-chose à ajouter.
Budapest pourra donc déposer au CIO, vendredi 3 février, un dossier complet. Le même jour, Los Angeles et Paris s’appliqueront à la même démarche. Dans un cas comme dans l’autre, il ne manquera rien aux documents demandés par l’organisation olympique, surtout pas la garantie des autorités locales. La capitale française l’avait obtenue très tôt. La métropole californienne l’a ajoutée formellement dans la journée du mercredi 25 janvier.
István Tarlós, le maire de la capitale hongroise, explique: « Si Budapest obtient le droit d’organiser les Jeux en 2024, les développements et les investissements que nous souhaitons seront réalisés en seulement quelques années, et non pas dans un futur plus lointain. » Le dispositif proposé par l’équipe de candidature s’inscrit dans un plan de développement urbain à plus vaste échelle, à horizon 2030. Selon un communiqué de l’équipe de candidature, les Jeux en 2024 pourraient servir de « catalyseur » pour donner un coup d’accélérateur au projet.
En attendant, la candidature hongroise devra surmonter un obstacle imprévu mais pris très au sérieux. Une organisation politique de jeunesse, baptisée Mouvement Momentum, a lancé la semaine passée une pétition pour l’organisation d’un référendum sur la candidature aux Jeux. En soi, rien de très alarmant. La menace n’est pas nouvelle. La dernière en date, brandie par une journaliste hongroise, n’a pas passé le stade de l’intention.
Cette fois, pourtant, l’affaire se présente différemment. Pour espérer aboutir, la démarche initiée par le Mouvement Momentum doit recueillir 138.000 signatures dans un délai maximum de 30 jours. Elle en aurait rassemblé environ 50.000 en seulement 5 jours. Plusieurs images circulent sur les réseaux sociaux, depuis le début de la semaine, montrant des habitants de Budapest attendant leur tour pour signer la pétition devant les guichets installés en ville par les militants de l’organisation politique. Affaire à suivre.
A ce stade de l’aventure, l’équipe de Budapest peut avancer vers la case suivante en présentant des chiffres prometteurs. En plus d’un soutien politique local désormais traduit en voix, le projet olympique grimpe dans les sondages. Une enquête d’opinion réalisée par téléphone auprès de 1.014 personnes, entre le 30 novembre et le 10 décembre 2016, a révélé un taux de soutien de 63% parmi les Hongrois âgés de 18 ans et plus. Un résultat en hausse de 12 points sur le sondage précédant, au début de l’été dernier.