La date est symbolique, rien de plus. Mais le mouvement olympique a toujours eu un faible pour les symboles. Ce jeudi 9 février, la Corée du Sud célèbre comme il se doit, avec compte-à-rebours, flonflons et mascottes, une année jour pour jour avant le début des Jeux d’hiver de PyeongChang. L’événement est prévu du 9 au 25 février 2018. Sur place, l’échéancier affiche J – 365 (photo ci-dessous).
A une année de l’ouverture, la Corée du Sud devrait en toute logique compter les jours sans masquer son impatience. Elle devrait sentir la passion olympique la gagner peu à peu. Décrocher l’organisation des Jeux d’hiver 2018 n’a pas été une mince affaire. Le pays s’y est repris à trois fois pour convaincre le CIO. Il a lancé sa première offensive en 2000, pour les Jeux de 2010. Mais, comme quatre ans plus tôt au Brésil, le pays se montre actuellement plus préoccupé par les scandales politiques au plus haut sommet de l’état. Les Jeux, il y pensera plus tard.
La date du 9 février 2017 pourrait malgré tout donner un coup d’accélérateur à la promotion de l’événement, au moins sur le plan national. Elle a été choisie par les organisateurs pour le lancement de la première phase de la billetterie. Les Sud-Coréens peuvent remplir en ligne, à partir de ce jeudi à 14 h 00, en heure locale, leur demande de places pour les épreuves olympiques. Une première phase qui doit durer jusqu’au 23 avril. Elle concerne tous les sites et toutes les sessions, y compris la cérémonie d’ouverture. Un tirage au sort fera le tri entre les postulants dans l’hypothèse où le nombre de demandes dépasserait le nombre de places. Ses résultats seront connus à partir du 8 mai.
Autre fait marquant de la journée: l’envoi par le CIO des invitations aux comités nationaux olympiques. Là aussi, un geste purement symbolique. A une nuance près: le cas de la Corée du Nord. Le voisin asiatique recevra, comme les quelques 200 autres pays membres de l’ACNO, une invitation officielle. Reste à savoir s’il acceptera de se rendre à PyeongChang. « Les Nord-Coréens doivent participer aux Jeux », martèle Lee Hee-beom, le président du comité d’organisation (POCOG), invoquant le principe de la trêve olympique.
Possible? Réaliste? Interrogé par Associated Press, le CIO a noyé le poisson, expliquant via un courrier électronique qu’il n’était pas possible d’en savoir beaucoup sur la participation aux Jeux avant l’envoi, ce jeudi, des lettres d’invitation. « Il faut également attendre de voir quels athlètes pourront se qualifier », ajoute l’organisation olympique.
Au rayon des sports d’hiver, la Corée du Nord ne pèse pas lourd. Elle avait envoyé deux athlètes aux Jeux de Vancouver en 2010, mais ne comptait pas le moindre représentant quatre ans plus tard à Sotchi. A la différence des Jeux d’été, où un pays n’ayant pas d’athlète qualifié peut bénéficier d’invitations en natation et athlétisme, il n’est prévu en hiver d’assurer l’universalité de l’événement en ouvrant la porte aux nations dites exotiques.
Il n’empêche, le cas de la Corée du Nord s’annonce comme l’un des sujets les plus médiatiques des douze prochains moins. Les deux pays avaient défilé ensemble, aux Jeux de Sydney en 2000 puis d’Athènes en 2004. Depuis, les relations se sont tendues entre Séoul et Pyongyang. Mais deux jeunes gymnastes, l’une venant du sud, l’autre portant les couleurs du nord, avaient posé pour un selfie l’an passé aux Jeux de Rio. L’image avait fait le tour du monde. Symbolique mais plein de promesses.