Au revoir McDonald’s, bonjour Intel. Un géant américain claque la porte, un autre arrive par les airs. Le CIO a officialisé, mercredi 21 juin à New York, l’arrivée de la marque californienne parmi l’élite de ses sponsors olympiques. Le numéro 1 mondial des micro-processeurs devient le 13ème membre du programme TOP. Il remplace la chaîne de fast-food. En termes d’image, le CIO n’est pas perdant. A la malbouffe, il substitue les drones, la 5G et la réalité virtuelle. Une bonne affaire.
La signature du partenariat entre Intel et le CIO s’est déroulée à New York, au petit matin en heure américaine, en présence Thomas Bach, le président du CIO, et Brian Krzanich, le président-directeur général d’Intel. Le dirigeant allemand en était l’invité, seulement l’invité. Les Américains étaient à la manœuvre. Ils en ont mis plein les yeux aux médias, présents sur place à la conférence de presse, ou conviés à suivre l’événement par « webcast ».
Une démonstration de force d’un partenaire déterminé, à la grande joie de Thomas Bach et de l’ensemble du CIO, à « transformer les Jeux et l’expérience olympiques ». Rien que cela. A en croire les uns et les autres, il devrait y avoir un avant et un après Intel. L’Allemand l’a promis: « En vertu de ce nouveau partenariat mondial avec Intel, les fans dans les stades, les athlètes et le public des quatre coins du monde pourront bientôt vivre la magie des Jeux olympiques de manière totalement nouvelle. »
Comment? Brian Krzanich et sa joyeuse colonie de geeks en ont livré un aperçu mercredi à New York, entre deux vidéos de réalité virtuelle. Première réponse: la 5G. Avec Intel, elle entrera aux Jeux avec des airs de propriétaire des lieux. Dès 2018, les plateformes 5G d’Intel seront déployées aux Jeux d’hiver à PyeongChang, « préparant la voie pour un déploiement mondial de cette nouvelle technologie. » Bigre.
Autre merveille: Intel TrueVR. L’avenir, parait-il. Les Jeux de PyeongChang serviront de laboratoire géant à une innovation censée permettre aux fans de « s’immerger dans les Jeux depuis chez eux ». Plus la peine de braver le froid et de faire le pied de grue dans une aire d’arrivée, guettant un skieur en tapant du pied sur le sol gelé, Intel amène les Jeux en TrueVR à la maison, dans le sofa. Classe.
Encore mieux: les drones. L’une des spécialités d’Intel. Aux prochains Jeux, la marque américaine a promis d’en déployer toute une escadre pour créer « un spectacle lumineux inédit dans le ciel ».
Enfin, la technologie Replay 360 d’Intel permettra aux fans de « vivre les meilleurs moments des Jeux depuis n’importe quel angle sur les sites olympiques ». Les téléspectateurs pourront vivre les épreuves depuis chez eux, en choisissant un siège aux premières loges ou différents points de vue sur les sites de compétition.
Précision quasi inutile: le montant du contrat n’a pas été divulgué. Il ne l’est jamais dans le monde feutré de l’olympisme. Mais il atteindrait au moins 200 millions de dollars, l’habituel ticket d’entrée pour le programme TOP. Le partenariat entre le CIO et la marque américaine débute avec effet immédiat et portera jusqu’aux Jeux de 2024. Intel pourra donc déployer sa batterie de nouveautés technologiques aux Jeux de PyeongChang en 2018, Tokyo en 2020, Pékin en 2022, puis enfin Los Angeles ou Paris en 2024. En termes de marché, le catalogue ne manque pas d’intérêt.