La France comptera-t-elle bientôt un troisième membre au CIO? Selon le site Insidethegames, Jean-Christophe Rolland figurerait en bonne place, voire en pole-position, pour intégrer l’institution lors de la session de Lima en septembre prochain. L’ancien rameur, médaillé d’or en deux sans barreur aux Jeux de Sydney en 2000, serait intronisé au titre du collège des fédérations internationales, en qualité de président de la FISA.
Le site britannique croit également savoir qu’un autre Européen, le Belge Ingmar de Vos, 53 ans, président de la Fédération équestre internationale (FEI), serait lui aussi proposé comme membre du CIO au sein du même collège.
L’information n’a pas été confirmée par le CIO. Elle ne le sera pas. L’institution olympique n’a pas l’habitude de laisser filtrer trop tôt l’identité de ses futurs nouveaux membres. Tout juste sait-on que le choix sera fait « en accord » avec les associations des fédérations internationales des sports olympiques d’été (ASOIF) et d’hiver (AOWIF), ou encore, dans le cas des représentants des comités nationaux olympiques, avec la puissante ACNO.
Annoncée depuis longtemps, l’entrée de Jean-Christophe Rolland, 49 ans, dans le saint des saints du mouvement olympique renforcerait la présence de la France au CIO. Une nouvelle carte toujours intéressante à avoir en main dans la perspective des Jeux à Paris en 2024 ou 2028. Avec un trio composé de Guy Drut, Tony Estanguet et Jean-Christophe Rolland, le pays du Baron Pierre de Coubertin pourrait se vanter de compter trois membres champions olympiques. Unique.
Rien n’est fait, mais on s’active beaucoup, autour du CIO, à moins de deux mois de la session de Lima. Une chose est sûre: l’organisation olympique ne présentera pas le même visage avant et après le « conclave » de la capitale péruvienne, prévu du 13 au 16 septembre 2017. Elle compte actuellement 95 membres, dont l’un est « provisoirement suspendu », l’Irlandais Patrick Hickey. Selon ses statuts, elle peut en accepter jusqu’à 115. L’écart n’est pas mince. Il laisse une place aux spéculations et aux bruits de couloir.
A Lima, le changement devrait déjà concerner la commission exécutive. John Coates, l’un des vice-présidents, laissera son siège. Plusieurs noms circulent pour le remplacer. Parmi les prétendants, le Nigérian Habu Gumel, entré au CIO en 2009, actuel trésorier de l’ACNOA. Son arrivée aurait pour mérite d’inviter un représentant de l’Afrique au sein d’une commission exécutive où le continent brille par son absence.
Pour le reste, mystère. Selon les statuts, le collège des fédérations internationales peut compter jusqu’à 15 membres. Avec l’intronisation de Jean-Christophe Rolland et Ingmar de Vos, il recenserait 13 présidents. Deux places seraient encore à pourvoir. En toute logique, elles pourraient aller à Sebastian Coe et Gianni Infantino, les présidents de l’IAAF et de la FIFA, souvent présentés comme les grands absents de l’organisation olympique. Mais Thomas Bach les avait déjà « oubliés » lors de la précédente opération de recrutement, leur préférant le plus discret Ivo Ferriani, le président italien de la Fédération internationale de bobsleigh. A Lima, l’un et l’autre pourraient devoir encore patienter dans le couloir.