Les bonnes nouvelles ne sont pas légion au rayon du dopage. Sans grande surprise, le rapport annuel de l’Agence mondiale antidopage (AMA), publié mercredi 25 octobre, confirme la tendance. Ses chiffres le démontrent sans ambiguïté : le nombre des contrôles est en baisse, mais les résultats positifs ou anormaux sont à la hausse. En clair, moins de tests mais plus de dopés. La roue continue à tourner dans le mauvais sens.
Le rapport en question résume les résultats de tous les échantillons analysés dans les laboratoires accrédités par l’AMA au cours de l’année 2016, et enregistrés dans son système d’administration et de gestion antidopage, le désormais très connu ADAMS.
Cet ensemble de données est présenté pour la deuxième fois depuis l’entrée en vigueur, en janvier 2015, du nouveau Code mondial antidopage. Ses résultats tiennent en une poignée de chiffres:
- Une diminution de 0,9% du nombre total d’échantillons analysés. L’AMA en avait testé 303.369 en 2015, puis seulement 300.565 en 2016.
- Dans le même temps, une hausse « notable » du nombre de résultats d’analyse anormaux. Ils représentaient 1,26% du nombre des contrôles en 2015, un chiffre qui grimpe à 1,60% pour l’exercice 2016.
- Alors que le nombre d’échantillons analysés est à la baisse, environ 60% des laboratoires accrédités par l’AMA ont intensifié leurs tests. La lutte antidopage contrôle moins, donc, mais elle gagne en universalité. Encourageant.
- Autre signe de progrès: le nombre d’échantillons sanguins analysés (non liés au Passeport biologique de l’athlète) est à la hausse. Il passe de 6,98% en 2015 à 7,75% l’an passé. Rien de très spectaculaire, mais la tendance est aux contrôles sanguins, présumés nettement plus fiables que les tests urinaires.
- Enfin, le nombre d’échantillons analysés qui sont liés au Passeport biologique de l’athlète enregistre un bond de 13%.