Pas d’erreur possible, les chiffres sont formels: samedi 28 octobre marquera la date symbolique de J – 1000 jours avant l’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo 2020. Un peu plus de 2 ans et sept mois. Une grosse moitié d’olympiade.
Au Japon, l’événement sera célébré avec un mélange de faste et de modération. Pas question de se tromper de ligne d’arrivée. Mais le chiffre – 1000 jours – est trop rond pour ne pas le faire un peu mousser. Samedi 28 octobre, un événement pré-olympique sera organisé dans l’avenue principale du quartier Nihonbashi, décorée et transformée pour l’occasion en terrain de sport, avec des démonstrations et des initiations aux disciplines qui feront leur entrée au programme olympique.
Un peu plus à l’écart du centre de la capitale, le site olympique d’Enoshima, choisi pour les épreuves de voile, se donnera déjà un petit air olympique. Une partie de l’élite mondiale s’est donnée rendez-vous pour la Semaine olympique, présentée comme une première occasion de découvrir et tester en conditions réelles le plan d’eau des futurs Jeux. Les régates débutent ce vendredi 27 octobre.
A 1000 jours de l’ouverture, où en est la préparation des Jeux de 2020? Objectivement, les indicateurs affichent plutôt la bonne couleur. Les Japonais n’ont pas été épargnés par les polémiques. Ils en ont même déjà assez collectionné pour en perdre le sommeil, entre le feuilleton de la construction du stade olympique, l’inflation du budget des Jeux, les tentatives de recomposer la carte des sites, ou encore la politique sexiste du club de golf choisi pour accueillir le tournoi.
Il n’empêche, la réalité propose un tableau qui force le respect. La preuve par les faits et les chiffres.
Les sites. Les Jeux de Tokyo 2020 utiliseront 39 sites (8 nouveaux sites permanents, 23 existants et 8 temporaires), situés pour la plupart au sein de deux zones centrales. Selon un communiqué du comité d’organisation, leur livraison « se déroule comme planifiée ». Le site de badminton et pentathlon moderne (escrime), dans la forêt de Musashino, a été livré en mars 2017. Pour les autres installations permanentes, le ruban devrait être coupé entre mars et décembre 2019.
La mobilisation. Bluffante. De près comme de loin, les efforts de Tokyo 2020 pour respecter l’Agenda 2020 du CIO et embarquer la population dans l’aventure, ont des allures d’exemples à suivre.
Tokyo 2020 a déjà accueilli 30 visites individuelles de comités nationaux olympiques. En plus, les représentants de 33 pays ont été invités à l’une ou l’autre des deux journées portes ouvertes initiées par le comité d’organisation.
Son programme de participation recense plus de 14.000 actions. Pas moins de 4.381 écoles japonaises ont rejoint le programme d’éducation de Tokyo 2020.
A ce jour, 740.000 smartphones et 251 tonnes d’appareils électroniques ont été récupérés dans le cadre du projet très éco-responsable de fabriquer les médailles olympiques à partir de métaux recyclés. En début de semaine, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a rejoint le mouvement en faisant don de son ancien smartphone à Yuriko Koike, la gouverneure de Tokyo, en marge de la réunion du C40 dans la capitale française.
Au total, Tokyo 2020 compte plus d’un million de fans via ses comptes officiels sur Facebook, Instagram, LINE, Twitter et YouTube.
Enfin, la compétition nationale lancée pour le design des mascottes des Jeux a reçu 2.042 candidatures. Environ 6,5 million d’élèves d’école primaire pourront voter pour élire leurs mascottes préférées, présentées en mars prochain.
Le marketing. Les Américains n’ont qu’à bien se tenir: Tokyo 2020 est en train de réinventer le sponsoring olympique, en l’amenant à des hauteurs encore jamais approchées. Le programme des partenaires nationaux rassemble actuellement 44 sponsors (15 partenaires or et 29 partenaires officiels). Le troisième étage de la fusée, réservé aux supporteurs officiels, sera mis à feu à partir de janvier 2018. Il s’annonce explosif. Quant au catalogue de produits dérivés officiels, il propose 390 articles.