Retournement de situation en Suède. Annoncé moribond, condamné par les pouvoirs politiques à une mort certaine, le projet de candidature de Stockholm aux Jeux d’hiver 2026 retrouve des couleurs. Il respire encore. Il serait même plus alerte que jamais.
Selon le site AroundtheRings, la dernière semaine a redonné un nouveau souffle au dossier Stockholm 2026. Une équipe du CIO s’est rendue dans la capitale suédoise pour une série de réunions de travail sur la candidature. Elle a planché sur le sujet avec les porteurs du projet. Les représentants d’une agence de consulting olympique ont également été conviés à participer aux travaux.
Commentaire de Richard Brisius, le directeur général de Stockholm 2026, cité par AroundtheRings: « Nous avons eu deux jours de réunion très riches et fructueux. Le nouveau processus de candidature, destiné à adapter les Jeux au profil de Stockholm, avec un soutien solide du CIO et des parties prenantes, se révèle très avantageux. »
Selon le comité olympique suédois (SOK), la collaboration entre le CIO et l’équipe de candidature devrait se poursuivre au cours des prochaines semaines. Plusieurs autres réunions sont déjà inscrites au calendrier. Elles entrent dans le cadre nouveau de la phase de « dialogue » entre les villes intéressées et l’organisation olympique. Une phase d’échange, destinée à accompagner les équipes dans leur projet.
En avril dernier, le dossier Stockholm 2026 semblait pourtant condamné à encombrer les oubliettes de l’Histoire. La responsable des finances de la municipalité de Stockholm, Karin Wanngard, avait annoncé dans une note envoyée aux médias que la ville abandonnait son projet de postuler aux Jeux d’hiver en 2026. Elle pointait du doigt l’attitude du CIO et son incapacité à fournir aux Suédois toutes les garanties sur sa contribution financière envers la ville-hôte.
« Un cahier des charges détaillé devait initialement être prêt en août 2016, expliquait Karin Wanngard. Mais il ne le sera pas avant novembre 2017 au plus tôt. En conséquence, le délai sera trop court pour mener des analyses suffisantes sur les différentes questions que se posent actuellement les acteurs du dossier. »
Stockholm semblait donc renoncer, comme elle l’avait fait quatre ans plus tôt dans la course aux Jeux d’hiver en 2022. Le président du SOK, Hans Vestberg, avait tenté d’éteindre l’incendie, jurant ses grands dieux dans un communiqué que le projet d’une candidature aux Jeux de 2026 n’était pas encore enterré. « Il reste possible et souhaité », avait-il expliqué.
A l’évidence, Hans Verberg disait vrai. Les dirigeants du mouvement olympique suédois ont su se montrer patients, puis surtout convaincants. Le CIO a fait sa part du chemin. Selon l’agence de presse suédoise TT, le mois de janvier pourrait être décisif. Le comité national olympique doit présenter aux autorités politiques, locales, régionales et nationales, un projet plus abouti. Il en dévoilera les détails. Il en révélera le coût.
Pour rappel, le dossier initial de Stockholm 2026 prévoit que la grande majorité des compétitions, environ 80%, soit disputée dans la capitale et son proche environnement. Les stations de Falun et Are, situées respectivement à 200 et 600 km au nord, pourraient accueillir des épreuves de ski alpin et nordique.
Le retour possible de Stockholm dans la course aux Jeux d’hiver 2026 ne bouleverse pas encore la donne. Mais il invite un acteur supplémentaire à un scénario où Sion, Innsbruck et Sapporo jouaient jusque-là les premiers rôles.