Clap de fin. Le GIP Paris 2024 tient son dernier conseil d’administration, ce jeudi 21 décembre, au ministère des Sports. La fin d’une aventure victorieuse débutée plus de deux ans en arrière.
Tony Estanguet en poussera la porte en qualité de président du futur comité d’organisation des Jeux. Il présentera officiellement Etienne Thobois comme le directeur général du COJO, On garde les mêmes. Logique. A la veille de cette ultime réunion, le premier a expliqué le choix du second. Avant de dévoiler la suite. Interview.
FrancsJeux: Pourquoi avoir choisi Etienne Thobois comme directeur général du futur COJO de Paris 2024?
Tony Estanguet: Après la session de Lima, il était important à mes yeux de débuter une nouvelle phase. Je voulais avoir la meilleure stratégie. Surtout, il était déterminant que le processus de sélection du futur directeur général soit transparent. En même temps, je souhaitais aussi stimuler la concurrence. Mais la commission de sélection et moi-même avons eu le même sentiment: Etienne Thobois nous est apparu comme le mieux placé. Il possède une grande expérience. Il connaît très bien toutes les parties prenantes. Il sait parfaitement ce qui attend le COJO au cours des prochains mois. Et puis, nous entretenons tous les deux une excellente relation. Nous voulons organiser les meilleurs Jeux de l’Histoire. Et cela passera par un travail d’équipe.
En dehors de ce poste de directeur général, où en est le recrutement de l’équipe du futur COJO?
Le choix d’Etienne Thobois a été la première pierre. Pour le reste, les choses n’ont pas encore débuté. Mais je suis très impatient de commencer à travailler avec mon équipe. Nous allons débuter le recrutement le plus rapidement possible après la mise en place, à la mi-janvier, du comité d’organisation.
Utiliserez-vous le même processus, en faisant appel à un cabinet de recrutement?
Oui. Nous ne l’avons pas encore choisi, mais il nous faudra être aussi transparent que pour le choix du directeur général. Tous les postes sont à pourvoir, y compris ceux de directeur général adjoint ou de directeur exécutif, rien n’est encore décidé. Les candidats au poste de directeur général non retenus au terme du premier appel d’offres pourront à nouveau postuler. J’ai été très heureux de constater que nous avions, parmi eux, des profils de très haut niveau. Nous allons travailler avec Etienne Thobois sur ce recrutement. Mais je dois dire que je suis très confiant. Nous aurons une excellente équipe.
La question des salaires au sein du futur comité d’organisation semble beaucoup préoccuper les pouvoirs publics. Elle est-même l’objet d’un amendement du groupe LREM à l’Assemblée nationale, dans le cadre de la loi olympique. Quel sentiment vous inspire ce débat sur les rémunérations?
Je le trouve utile. Il peut et doit nous rendre encore meilleurs. Nous aurons au sein du COJO un comité dédié à la question des rémunérations. Ce processus me parait juste et pertinent. La particularité de la France est de fonctionner avec un partenariat entre le public et le privé. La candidature de Paris aux Jeux de 2024 a bénéficié depuis le début d’une très forte unité. Nous devons la conserver et cela passera par un effort de transparence. A nous, maintenant, de trouver le bon équilibre entre une volonté d’attirer les meilleurs et un niveau acceptable de rémunération.
La France organisera la Coupe du Monde de rugby en 2023, moins d’une année avant les Jeux olympiques. Les deux événements ne risquent-ils pas d’entrer en concurrence?
Je ne crois pas. Au contraire, ils démontrent le nouveau dynamisme de la France comme terre d’accueil des grands événements sportifs. Cela imposera peut-être quelques contraintes, mais je suis convaincu que le secteur privé sera au rendez-vous des Jeux et de la Coupe du Monde de rugby. Je le répète, je suis très confiant.
La question des nouveaux sports du programme olympique, en 2024 à Paris, est déjà évoquée. Où en êtes-vous de votre réflexion?
Rien n’est décidé. Il est encore trop tôt. Nous avons déjà une offre importante. Nous allons définir les critères de choix, puis recevoir toutes les fédérations internationales qui voudront postuler. Nous avons deux ans devant nous pour faire notre choix, mais au final le dernier mot reviendra au CIO.