L’histoire est en marche. Elle s’annonce toujours plus technologique. Selon une source anonyme, mais supposée proche du comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020, les autorités japonaises auront recours à un système automatique de reconnaissance faciale aux prochains Jeux d’été.
Le principe? Simplissime. Les organisateurs japonais devront dans un premier temps stocker dans leur base de données les visages de 3 à 400.000 accrédités aux Jeux de Tokyo 2020. Un contingent où se rassembleront athlètes, entraîneurs et officiels, mais également bénévoles, personnel de sécurité, organisateurs, techniciens… La famille olympique, au sens le plus large du terme.
Pendant les Jeux, un système de reconnaissance facile, baptisé « NeoFace », sera installé dans une quarantaine de sites. Il scannera les visages des personnes accréditées avant de les autoriser à entrer. Les éventuels intrus, détenteurs d’une accréditation fausse ou volée, seront immédiatement détectés. Le système déclenchera alors un avertissement pour que le personnel de sécurité enquête sur l’individu.
Objectif annoncé : renforcer la sécurité face aux menaces terroristes aux Jeux de Tokyo, un événement déjà classé à haut risque. En prime, le système « NeoFace », développé au Japon par l’entreprise NEC, sera censé accélérer le processus de vérification à l’entrée des sites de compétition, mais également du village des athlètes et des centres de presse. Il pourrait ainsi réduire le temps d’attente.
Précision: cette technologie ne sera pas utilisée pour les spectateurs des Jeux de Tokyo 2020. Difficile, en effet, de stocker les photos d’identité des millions de fans en possession d’un billet. Pour eux, les Japonais feront appel aux vieilles recettes: une vérification numérique du billet, puis un contrôle des sacs.
Le système « NeoFace » est utilisé depuis le mois d’octobre dernier par les autorités japonaises à l’aéroport d’Haneda, à Tokyo. Il sert à accélérer la procédure de vérification lors du passage à l’immigration, à l’entrée sur le territoire japonais.
Dans un tout autre contexte, la chaîne américaine de fast-food KFC l’expérimente en Chine depuis le mois de septembre, dans un restaurant pilote de la ville d’Hangzou. Les clients n’ont plus besoin de sortir leur portefeuille pour payer leur commande. La technologie de reconnaissance faciale scanne leur visage au moment du paiement. Puis il est comparé avec la photo de leur compte Alipay, filiale du groupe Alibaba, géant chinois du commerce en ligne… et nouveau membre du programme de marketing TOP du CIO.