Logique et attendu. Le Comité international paralympique (IPC) a annoncé lundi 29 janvier, à l’occasion d’une conférence de presse à Bonn, en Allemagne, sa décision de maintenir la suspension de la Russie, prononcée avant les Jeux de Rio 2016. Le drapeau russe sera absent des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018. Le contraire aurait constitué une énorme surprise.
Mais, à l’image du CIO, l’organisation paralympique et son président, le Brésilien Andrew Parsons, ne ferment pas la porte à tous les athlètes russes. Certains d’entre eux, jugés au-dessus de tout soupçon sur l’épineuse question du dopage, pourront participer aux épreuves. L’IPC l’a expliqué lundi 28 janvier, via un communiqué: « En reconnaissance des progrès réalisés par le comité paralympique russe (RPC) pour améliorer ses activités de lutte contre le dopage, l’IPC autorise les athlètes paralympiques russes admissibles, qui ont rempli de strictes conditions, à participer dans cinq disciplines. »
A l’image des Jeux olympiques, l’événement paralympique aura lui aussi son contingent d’athlètes neutres, parlant tous la langue de Vladimir Poutine. Ils seront engagés en ski alpin, biathlon, ski de fond, snowboard et curling en fauteuil.
L’avancée est timide, certes, mais elle est réelle. Aux Jeux de Rio 2016, l’IPC avait bloqué la Russie dans son élan, excluant son comité paralympique et sa délégation toute entière. Cette fois, l’organisation internationale a choisi d’assouplir sa position. Elle emboîte le pas du CIO en refusant une présence officielle russe, mais en autorisant ses athlètes jugés propres. Un progrès.
Andrew Parsons, le nouveau président de l’IPC, successeur du Britannique Philip Craven depuis l’automne dernier, s’en explique: « À l’été 2016, le système antidopage russe avait été totalement compromis, corrompu et ouvert à des abus. Cela avait rendu impossible le fait de déterminer quels athlètes paralympiques étaient propres, et lesquels ne l’étaient pas. »
Les Jeux paralympiques de PyeongChang doivent se dérouler du 9 au 18 mars 2018.