Improbable. Les Jeux de PyeongChang ont enregistré, ce mardi 13 février, leur premier cas de dopage. Il n’est pas russe mais japonais.
L’agence Kyodo News a annoncé aux premières heures du jour que le patineur de short-track Kei Saito, 21 ans, aurait été contrôlé positif lors d’un test effectué hors compétition. Elle a cité plusieurs sources concordantes.
En milieu de matinée, un communiqué du Tribunal arbitral du sport a confirmé l’information. Il précise que le patineur japonais a été contrôlé positif à l’acetalozamide, un diurétique interdit, considéré comme un produit masquant. Le TAS indique avoir été saisi de l’affaire à la demande du CIO et de l’ISU.
Kei Saito n’est pas encore entré en compétition aux Jeux de PyeongChang. Il devait chausser les patins ce mardi, en qualité de remplaçant dans le relais japonais de short-track. Il ne le fera pas. Selon le communiqué du TAS, il aurait accepté de façon volontaire d’être suspendu à titre provisoire et aurait déjà quitté le village des athlètes.
Selon les informations fournies par le comité olympique japonais, Kei Saito a été contrôlé à son arrivée aux Jeux de PyeongChang, le 4 février. Il aurait également été testé le 29 janvier dernier par une équipe de l’ISU. Un contrôle qui s’était révélé négatif.
Sans grande surprise, le patineur clame son innocence. Il a expliqué via un communiqué n’avoir jamais eu recours au dopage, ne pas comprendre comment un tel produit a pu « entrer dans son corps ». Il se dit déterminé à se battre pour démontrer sa bonne foi.
Idehito Ito, le chef de mission japonais aux Jeux de PyeongChang, a expliqué que le patineur avait préféré quitter le village des athlètes sur le champ, « pour ne pas perturber le reste de l’équipe ». Il seraiit déjà en route pour le Japon.
Pour le Japon, l’affaire Kei Saito est un sale coup. A deux ans des Jeux de Tokyo 2020, le pays aime se présenter comme un modèle en matière de lutte antidopage. Son jeune patineur de short-track, passé par les Jeux de la Jeunesse à Innsbruck en 2012, est le premier athlète japonais contrôlé positif depuis la création des Jeux d’hiver. Sa soeur, Hitomi Saito, est également membre de l’équipe olympique de short-track aux Jeux de PyeongChang.