Fin du suspense. Le rideau est tombé, ce mercredi 28 février, sur le concours national lancé par les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 pour le choix des mascottes officielles. Trois derniers finalistes étaient en course. Le vainqueur, un designer japonais de 44 ans, passera à la postérité.
Déterminés à impliquer la jeunesse du pays dans la préparation des Jeux de 2020, les organisateurs avaient invité les écoliers à se presser aux urnes. Au total, 205.755 classes dans 16.769 écoles ont participé au vote, soit une estimation de 4,5 millions d’élèves. La paire sélectionnée a rassemblé 109.041 voix, contre 61.423 et 35.291 suffrages pour les deux autres candidats nominés.
Les résultats ont été rendus publics dans l’école Hoyonomori Gakuen, à Tokyo, devant environ 600 enfants. La cérémonie était diffusée en direct sur Internet. Plusieurs retransmissions ont été organisées dans des écoles du Japon.
Le processus a été d’une parfaite transparence. En décembre dernier, après avoir reçu 2.042 propositions de mascottes, l’équipe de Tokyo 2020 avait choisi trois paires finalistes. Pour chacune d’elles, il avait été demandé aux postulants d’imaginer une mascotte olympique et une autre pour l’événement paralympique.
Les élèves des écoles primaires se sont rendus aux urnes, avec un suffrage par classe. Le comité d’organisation le précise dans un communiqué: le processus de désignation des mascottes officielles fait partie du programme d’éducation de Tokyo 2020 « Yoi Don ! » (Prêts, partez !). Une initiative imaginée pour permettre aux écoles japonaises de recevoir une certification de Tokyo 2020 et du matériel éducatif produit par les organisateurs des Jeux, notamment des manuels de niveau primaire, collège ou lycée, présentant les Jeux olympiques et paralympiques.
Prochaine étape: donner un nom aux deux mascottes. L’équipe de Tokyo devra s’y atteler avant leur lancement officiel, prévu en juillet ou en août 2018.
Pour la petite histoire, le créateur de la paire choisie par les écoliers japonais se nomme Ryo Taniguchi. Agé de 44 ans, il vit à Fukuoka, dans le sud du Japon. Diplômé d’art de l’Université Cabrillo en Californie, il travaille actuellement comme dessinateur et illustrateur.
Selon la version officielle, la mascotte olympique (ci-dessous, à gauche), incarne tout à la fois la tradition et l’innovation. Elle possède « un charme classique et un style techno. » Très athlétique, elle serait dotée d’un « fort sens de la justice ».
Son pendant paralympique (à droite, en rose) se révèle plus féminin. Elle est pourvue sur la tête de pétales de cerisiers. Tokyo 2020 la décrit comme « calme et digne », mais dotée d’une force tranquille et d’un grand cœur. Elle aime la nature, peut parler au vent et aux rochers. Et même, dit-on, déplacer les objets simplement en les regardant. Supermascotte.