La course aux Jeux d’hiver en 2026 en est seulement à sa phase dite de « dialogue ». Une forme d’échauffement avant le signal du départ, rien de plus. Mais elle prend déjà une tournure très inattendue. Un nouveau concurrent potentiel vient de pointer le bout de sa frimousse. Il est à prendre au sérieux puisqu’il vient de Norvège, pays majeur des sports d’hiver, arrivé en tête du classement des médailles des derniers Jeux à PyeongChang.
Selon le quotidien norvégien Verdens Gang, Lillehammer pourrait se lancer à son tour dans l’aventure d’une candidature olympique. La ville-hôte des Jeux d’hiver en 1994, souvent présentés comme les plus réussis de l’après-guerre, avait remis le couvert en 2016, mais à plus petite échelle, en organisant les Jeux de la Jeunesse d’hiver. Elle serait prête à y retourner, mais en grand, avec les Jeux d’hiver.
Derrière le projet, deux hommes. Dans le clan des officiels, Gerhard Heiberg, membre du CIO entre 1994 et 2017, passé dans le camp des membres honoraires depuis la session de Lima en septembre dernier. Un poids lourd de l’olympisme, écouté et influent, à la réputation intacte. Dans le camp des athlètes, Aksel Lund Svindal, le champion olympique de descente, 35 ans, double vainqueur du classement général de la Coupe du Monde.
L’an passé, une étude de faisabilité avait été menée en Norvège sur une possible candidature aux Jeux d’hiver. Ses conclusions s’étaient révélées favorables. Selon le Verdens Gang, le projet de Lillehammer pourrait impliquer plusieurs autres villes norvégiennes, dont Oslo, Bergen, Stavanger et Trondheim.
Oslo, la capitale, avait postulé à l’organisation des Jeux d’hiver en 2022. Elle pointait en tête des favorites. Mais la municipalité avait subitement coupé le courant, faute d’avoir obtenu un consensus politique.
A trois semaines de la date limite fixée par le CIO pour se déclarer, la course aux Jeux d’hiver 2026 semble encore très incertaine. Le projet suisse, porté par Sion, est parti le premier, mais il devra surmonter l’obstacle d’un référendum, organisé le 10 juin prochain dans le canton du Valais. Les derniers sondages penchent plutôt vers le non.
Côté suédois, la candidature de Stockholm semblait enterrée en fin d’année passée, mais son directeur général, Richiard Brisius, a récemment assuré à FrancsJeux qu’elle était toujours en vie, et même plus forte que jamais. En Autriche, un référendum a enterré le projet de la capitale du Tyrol, Innsbruck, mais la ville de Graz et la station de Schladming font cause commune pour proposer une alternative.
A Calgary, rien n’est fait, loin de là. La municipalité pousse, mais les autorités de l’Alberta et du Canada tardent à prendre position dans un sens ou dans l’autre. Enfin, la ville japonaise de Sapporo avance à son rythme, sans précipitation, consciente que l’histoire ne plaide pas sa cause, mais convaincue de pouvoir coiffer tout le monde au poteau dans l’hypothèse d’un remake de la campagne pour les Jeux d’hiver 2022.