Le rideau est tombé dimanche 18 mars sur les Jeux paralympiques d’hiver de PyeongChang 2018. L’événement a été une réussite. Il a surtout battu tous les records du genre. Pour preuve cette volée de chiffres et de données, tous prompts à assurer qu’il pourrait bien y avoir un avant et un après PyeongChang 2018 pour le mouvement paralympique international.
Pendant 10 jours, 567 athlètes venus de 49 délégations ont participé aux Jeux pour tenter de décrocher l’une des 80 médailles. Un nombre record de compétiteurs et de pays engagés, preuve de l’universalité grandissante du mouvement.
Les Etats-Unis ont dominé le classement des médailles, avec 36 places sur le podium, dont 13 titres. Ils devancent la délégation des athlètes russes « neutres » (24/8) et le Canada (28/8). Jusque-là, rien de très inattendu. Mais, plus intéressant, sur les 49 nations engagées, pas moins de 26 ont gagné au moins une médaille, battant le record des Jeux d’hiver de Lillehammer en 1994.
Autre record: 20 pays ont décroché au moins une médaille d’or. Enfin, 4 nations – Chine, Croatie, Kazakhstan et Corée du Sud – ont remporté un titre paralympique pour la première fois de leur histoire.
Au rayon médias, l’événement a enregistré la présence de 629 journalistes accrédités, soit 15% de plus qu’aux Jeux de Sotchi en 2014. Quarante-sept détenteurs de droits ont diffusé les compétitions dans plus de 100 pays.
Côté billetterie, les Sud-Coréens ont fait valser tous les standards. Près de 343.000 tickets ont été vendus pour les Jeux, un résultat qui envoie aux oubliettes le record établi à Sotchi avec 316.200 places vendues. Le nombre de tickets représente le double de celui enregistré 12 ans plus tôt aux Jeux de Turin en 2006. Seule ombre au tableau: les organisateurs ont reconnu que près de 25% des possesseurs de billets ne s’étaient pas présentés sur les sites de compétition.
Sur les réseaux sociaux, le cru 2018 a pulvérisé tous les chiffres connus. Le phénomène est désormais monnaie courante dans les grands événements sportifs internationaux. Il n’empêche, le trafic généré par les Jeux de PyeongChang s’est avéré plus important, en termes de personnes atteintes, que ceux des Jeux d’été de Londres 2012 et d’hiver de Sotchi 2014 réunis. Plus de 10 millions de vidéos ont été visionnées sur les plateformes de l’IPC. Plus de 1,7 million de vidéos ont été vues sur Twitter. Enfin, le site officiel de l’IPC, paralympic.org, a vu sa fréquentation augmenter de 62 % par rapport aux Jeux de Sotchi 2014.
Commentaire du Brésilien Andrew Parsons, le président du comité international paralympique: « Les Jeux d’hiver de PyeongChang 2018 ont à peu près battu tous les records possibles, mettant la barre haute pour tous les futurs comités d’organisation. La clé est maintenant de poursuivre cet élan pour faire des Jeux paralympiques de Pékin 2022 un événement encore plus grand et encore meilleur. » Les Chinois sont prévenus. La barre est haute, mais ils en ont l’habitude.