Le projet était dans l’air, il est désormais réalité. Les Jeux d’été de Tokyo en 2020 seront les premiers de l’histoire à utiliser la reconnaissance faciale. La presse japonaise l’a révélé au terme d’une réunion du conseil d’administration du comité d’organisation.
L’opération s’annonce massive. Selon l’agence Kyodo News, le procédé de reconnaissance faciale sera utilisé pour l’ensemble des athlètes et pour la quasi-totalité du personnel employé sur les Jeux de 2020. Au total, plusieurs centaines de milliers de personnes.
Le principe se veut simple. Après avoir enregistré une photo de face de toutes les personnes accréditées, stockées dans une base de données, le comité d’organisation délivrera une accréditation contenant une puce électronique. Il sera alors possible d’identifier en un laps de temps infime le détenteur de la carte à son entrée sur tous les sites olympiques.
L’avantage de cette avancée technologique se veut double. Le premier volet tient à la sécurité. La reconnaissance faciale est censée empêcher toute falsification, réduisant ainsi le risque d’attaques terroristes pendant l’événement olympique. Seuls les individus « fichés » dans la base de données des organisateurs auront accès aux sites de compétition et d’entraînement, au village des athlètes, aux centres de presse. Une accréditation contrefaite, par exemple, sera immédiatement détectée.
Autre atout de la reconnaissance faciale: réduire les temps d’attente à l’entrée des sites. Selon Kyodo News, la reconnaissance faciale pourrait concerner 3 à 400.000 personnes pendant les Jeux. Elle devrait fluidifier leurs entrées et sorties sur l’ensemble du dispositif des Jeux.
Pas question, en revanche, d’étendre le procédé aux spectateurs. En revanche, le comité d’organisation annonce son intention d’utiliser des nouvelles machines pour détecter d’éventuels faux billets pour les épreuves. Il a également été prévu d’installer des capteurs autour des sites officiels afin de renforcer la sécurité.
Réuni ce mercredi 28 mars, le conseil exécutif des Jeux de Tokyo 2020 a annoncé par la voix du directeur général, Toshiro Muto, sa volonté d’organiser les Jeux non seulement les plus technologiques de l’histoire, mais également les plus propres. Une vaste opération de nettoyage des eaux de la baie, où se dérouleront les épreuves de natation en eau libre et de triathlon, va être lancée dans les prochains mois. Une batterie d’écrans filtres de la dernière génération va être installée sur le site de compétition. Ils seront testés au cours de l’été à venir.
L’an passé, les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 avaient été montrés du doigt après les résultats d’une étude révélant un taux d’E. coli, une bactérie souvent incriminée dans les infections alimentaires, jusqu’à 21 fois supérieur aux standards admis par les fédérations internationales de natation et triathlon. L’affaire avait fait grand bruit.