Bonne ou mauvaise nouvelle? Difficile de trancher. A quelques semaines d’un référendum annoncé décisif pour la candidature, la population du Valais semble plus indécise, et surtout divisée, que jamais quant à la pertinence du projet Sion 2026.
Un récent sondage le révèle: les Valaisans hésitent encore entre le oui et le non au référendum sur la candidature aux Jeux d’hiver 2026, prévu dimanche 10 juin dans l’ensemble du canton. L’enquête a été réalisée par l’institut MIS Trend à la demande de cinq médias régionaux. Elle a été menée en ligne et par téléphone, du 13 au 19 avril, auprès d’un échantillon de population de 1036 Valaisans âgés de 18 ans et plus.
Ses résultats? Une égalité quasi parfaite. 47% des personnes interrogées ont exprimé leur intention de voter non, dimanche 10 juin, à la candidature de Sion 2026. Par ce geste, ils refuseraient le crédit de 100 millions de francs suisses (83,6 M€) soumis au vote. Dans le camp opposé, ils sont 46% à se déclarer en faveur du projet olympique. Le reste des sondés, soit un pourcentage déterminant de 7%, s’avoue encore indécis.
Les partisans du oui mettent en avant la visibilité internationale des Jeux pour le Valais, la relance du tourisme et le renouvellement des infrastructures sportives.
Pour les porteurs du projet, les résultats de cette consultation incitent à un certain optimisme. Deux mois plus tôt, un autre sondage réalisé pendant les Jeux de PyeongChang révélait une opposition plus tranchée. Ils étaient 59% se déclarer hostiles à la candidature. A l’approche du référendum, le « oui » remonte nettement. Le résultat, sans doute, d’une vaste campagne d’information et de mobilisation, menée de façon de plus en plus intensive. Frédéric Favre, le vice-président de Sion 2026, conseiller d’Etat du Canton du Valais, l’a expliqué à FrancsJeux: « Notre campagne va encore monter en puissance, car nous savons que tout se jouera dans les dernières semaines. »
L’espoir reste permis, donc. Mais la bataille s’annonce toujours aussi indécise. L’analyse des réponses des sondés le démontre: la défiance à l’égard des Jeux, et plus largement du mouvement olympique, s’avère tenace. Les opposants au projet citent majoritairement, en tête de leurs arguments, la crainte d’un dérapage budgétaire. Ils sont aussi 63% à avouer n’avoir aucune confiance dans le CIO.
Le projet Sion 2026 révèle également certaines disparités linguistiques. Le oui l’emporte dans le Haut-Valais (48%), majoritaire germanophone, mais le non domine dans le Valais romand (49%).