Après PyeongChang, au tour de Jakarta et Palembang. Après les Jeux d’hiver, au tour des Jeux Asiatiques. Entamé en février dernier en doudounes et bonnets de laine, le rapprochement sportif entre les deux Corée se poursuivra en août prochain sous un tout autre climat. En Indonésie.
L’Association des comités olympiques d’Asie (OCA) l’a annoncé jeudi 28 juin en faisant résonner le clairon : les deux voisins de la péninsule coréenne feront une nouvelle fois cause commune aux Jeux Asiatiques 2018, prévus du 18 août au 2 septembre à Jakarta, la capitale, et Palembang, sur l’île de Sumatra.
Un accord a été trouvé plus tôt dans la journée, au terme d’une réunion à trois entre les représentants des comités nationaux olympiques sud et nord-coréen, et un haut dirigeant de l’OCA, Vinod Kumar , le directeur des relations internationales. Il prévoit un défilé commun des deux délégations à la cérémonie d’ouverture, sous le drapeau de la Corée unifiée, chose déjà vue aux Jeux d’hiver de PyeongChang. Mais aussi, moins attendu, la participation d’équipes communes dans trois sports du programme.
Les deux Corée seront associées en basket-ball féminin, pour une sorte de remake sans patins du tournoi olympique de hockey sur glace. Elles uniront également leurs forces pour composer un même bateau dans la compétition de dragon boat, l’une des disciplines du canoë, souvent très suivie aux Jeux Asiatiques. Enfin, Coréens du Nord et du Sud rameront ensemble dans la compétition d’aviron, où l’équipe unifiée sera engagée dans trois catégories: quatre poids léger hommes, huit poids léger hommes, deux de couple poids léger femmes.
Les deux Corée ont déjà défilé ensemble aux Jeux Asiatiques, mais elles n’avaient encore jamais présenté d’équipes communes dans les épreuves du programme.
Autre décision prise ce jeudi 28 juin par les représentants des deux Corée : les deux délégations aux Jeux Asiatiques compteront, à quelques athlètes près, le même nombre de compétiteurs, soit une centaine de chaque côté. Plus question, donc, de pencher trop nettement vers le Sud, comme aux Jeux d’hiver de PyeongChang, où les Nord-Coréens ont pu se sentir en très nette infériorité numérique.