Les Japonais ont le sens du symbole. Jeudi 12 juillet, le comité d’organisation des Jeux de Tokyo 2020 a profité de la fin de la visite de la commission de coordination du CIO pour lever le voile sur le parcours de la flamme olympique.
L’annonce était très attendue. Elle n’a déçu personne. Le mythique flambeau débutera son parcours à travers l’archipel à Fukushima, ville cruellement passée à la postérité pour avoir été victime en 2011 d’une catastrophe nucléaire et d’un tsunami.
Le relais de la flamme s’élancera le 26 mars 2020 de Fukushima, avant de rejoindre l’île tropicale d’Okinawa, où avait été lancé la parcours de la torche aux Jeux de Tokyo en 1964. Un autre symbole. Très fort.
La flamme atteindra Tokyo le 10 juillet, soit 14 jours avant l’ouverture des Jeux de 2020. Son parcours a été validé par le comité d’organisation au terme d’une réunion avec des représentants du gouvernement japonais. La preuve de l’importance du dossier, classé parmi les enjeux nationaux.
Réaction de la gouverneure de Tokyo, Yuriko Koike: « Cela fait vraiment sens de commencer à Fukushima la parcours de la flamme, en symbole de la reconstruction. »
Même son de cloche chez Masayoshi Yoshino, le ministre de la Reconstruction: « En faisant partir la flamme olympique de Fukushima, nous marquons notre volonté que ces Jeux soient ceux de la résilience et de la guérison. Nous souhaitons que des survivants de la catastrophe fassent partie des relayeurs olympiques, afin d’apporter du soutien à toutes les personnes dans ces zones dévastées. »
La catastrophe de Fukushima, en mars 2011, avait fait 18.000 morts et disparus. La ville de Fukushima sera doublement mise en lumière à l’occasion des Jeux de Tokyo 2020, puisqu’elle a également été désignée pour accueillir les premières rencontres du tournoi olympique de baseball.
Comme annoncé plus tôt, le parcours de la flamme traversera 47 préfectures japonaises. Il bouclera son relais vendredi 24 juillet au nouveau stade olympique de Tokyo.