Elles possédaient déjà une silhouette, révélée à la fin de l’hiver dernier. Elles ont désormais également un prénom. Les mascottes des Jeux olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 ont profité d’une journée ensoleillée, dimanche 22 juillet, pour effectuer leurs premiers pas en public. Et, dans la foulée, révéler leur identité.
Pour les Jeux olympiques, la mascotte se prénomme Miraitowa (photo ci-dessus, en bleu). Prononcez « mi-laï-to-wa ». Une combinaison des mots japonais mirai, pour avenir, et towa, signifiant l’éternité. Selon un communiqué du comité d’organisation, le nom a été choisi pour « promouvoir un avenir où le cœur des gens du monde entier seront remplis d’un espoir éternel. » Pas gagné d’avance. La mascotte a du pain sur la planche.
Son équivalent paralympique (photo ci-dessus, en rouge) est affectée d’une mission moins ambitieuse. Someity (prononcez : so-meï-ti) tire son nom du mot japonais someiyoshino, une variété de cerisiers très populaire dans l’archipel. Mais l’espèce en question été anglicisée, de manière à sonner comme « so mighty » (si puissant).
La mascotte est dotée de pétales de cerisiers sur la tête, un attribut censé lui permettre de toucher ce qui l’entoure. Elle serait pourvue d’une grande force aussi bien physique que mentale. Toujours selon le communiqué officiel, Someity « représente les athlètes paralympiques qui surmontent les obstacles pour repousser les frontières de ce qui est possible. »
Les deux mascottes des Jeux de Tokyo 2020 sont le fruit d’un processus de sélection inédit. Entre décembre 2017 et février 2018, plus de 75% des écoles primaires japonaises y ont participé, en votant pour leur duo préféré. Pas moins de 5 millions d’écoliers auraient été impliqués dans le choix.
Dimanche 22 juillet, Miraitowa et Someity ont profité de leur première sortie en public pour donner le ton et faire étalage de leurs superpouvoirs. Les organisateurs japonais expliquent, le plus sérieusement du monde, que les deux mascottes se sont « téléportées d’Hibiya, quartier moderne de Tokyo, à Asakusa, un des vieux quartiers de la capitale, où elles sont apparues sur un bateau avant de descendre le long de la rivière Sumida, saluant la foule présente sur les berges. » Très fort.