La tendance se confirme et s’amplifie : le centre de gravité du sport mondial se déplacera vers l’Afrique au cours de la prochaine décennie. Après le CIO et l’IAAF, une autre organisation internationale a décidé de confier à un pays du continent l’un de ses événements majeurs.
L’Union cycliste internationale (UCI) annonce sa volonté d’attribuer à un pays africain l’organisation des championnats du monde de cyclisme sur route en 2025. L’initiative avait été inscrite en bonne place dans le manifeste de campagne de David Lappartient pour la présidence de l’UCI. Elle a été adoptée à l’unanimité par le comité directeur de l’UCI en juin dernier à Arzon.
La démarche de l’UCI ressemble comme une sœur à celle entamée par le CIO pour les Jeux olympiques de la Jeunesse en 2022. En février dernier, à la session de PyeongChang, l’organisation olympique a fait savoir qu’elle souhaitait attribuer l’événement à un pays africain. Aux plus motivés d’entre eux de se disputer le cadeau, via un processus de candidature annoncé ouvert et peu coûteux. Quatre dossiers ont été déposés, respectivement par le Sénégal, la Tunisie, le Nigéria et le Botswana. La décision sera prise en octobre prochain à Buenos Aires, en marge des JOJ 2018.
L’IAAF a suivi le mouvement, mais en avançant sur un terrain moins découvert. Sebastian Coe, son président, répète sans lassitude son souhait de voir l’Afrique organiser pour la première fois les Mondiaux d’athlétisme en plein air. Aucune date n’a encore été fixée, mais il est acquis que l’événement ne pourra pas se produire avant 2025.
Pour l’UCI, les choses sont claires : le premier Mondial sur route en Afrique se disputera en 2025. Le processus de candidature est ouvert jusqu’au mois de septembre 2019. Une lettre d’invitation, accompagnée d’un document destiné à aider les futurs candidats dans leurs démarches, a été envoyée à l’ensemble des 50 fédérations nationales membres de la Confédération africaine de cyclisme (CAC). Le choix de la ville-hôte sera décidé lors du Congrès de l’UCI à la fin de l’année 2019.
Commentaire de David Lappartient, le président de l’UCI: « La tenue en 2025 en Afrique de l’événement phare de l’UCI constituera une étape majeure dans la popularisation de notre sport : huit jours durant, les meilleurs coureurs du monde, des centaines de journalistes et des centaines de milliers de spectateurs se donneront pour la première fois rendez-vous sur le continent à cette occasion. J’encourage vivement les fédérations nationales africaines, en partenariat avec les villes intéressées, à se porter candidates à l’organisation de cet événement historique. Le comité directeur et moi-même nous réjouissons de voir le continent africain organiser des championnats du monde sur route et qu’il puisse ainsi démontrer son enthousiasme et son engagement en faveur du cyclisme. »
Sur le papier, les pays susceptibles de se lancer dans l’aventure ne sont pas légion. Citons, en vrac, l’Afrique du Sud, hôte des Mondiaux de VTT en 2013 et de para cyclisme en 2017, dans la ville de Pietermaritzburg; le Rwanda, où se déroule tous les ans une course à étapes inscrite au calendrier UCI Africa; le Gabon, hôte de la traditionnelle Tropicale Amissa Bongo; ou encore le Maroc, lui aussi connu pour organiser une course à étapes, le Tour du Maroc.