Candidatures

Pour les Jeux d’hiver, Sapporo repousse son projet

— Publié le 18 septembre 2018

L’information était dans l’air depuis la fin de la semaine passée, elle est désormais officielle : Sapporo ne figure plus sur la liste des villes candidates aux Jeux d’hiver en 2026. Les Japonais ont retiré leur projet, en se réservant la possibilité de le ressortir des cartons pour l’édition suivante.

Un candidat de moins, donc. Cette fois, pourtant, la raison du retrait n’est ni politique ni populaire. Le CIO l’a expliqué vie un communiqué, publié au terme d’une réunion à Lausanne entre Thomas Bach et des représentants japonais : « Le Comité olympique japonais et le CIO ont convenu que Sapporo ne figurerait pas sur la liste des villes candidates pour les JO d’hiver de 2026 et que le travail déjà engagé se poursuivrait en vue de ceux de 2030. Le CIO comprend qu’après le séisme dans la région, la priorité est à la reconstruction morale et matérielle, mais il a beaucoup apprécié la persistance d’un engagement fort de la ville en tant que futur hôte des Jeux olympiques d’hiver. »

En cause, le violent séisme qui a frappé l’île d’Hokkaido le 6 septembre dernier. Le tremblement de terre, d’une magnitude de 6,7, a laissé un lourd bilan : 41 morts et plus de 600 blessés.

Mais les Japonais n’en faisaient plus mystère depuis plusieurs mois : leur projet de candidature aux Jeux d’hiver 2026 avait du plomb dans l’aile. A la réflexion, il semblait nettement plus en phase avec l’édition suivante, prévue en 2030. Le CIO l’a relevé dans son communiqué : « La ville de Sapporo et le Comité japonais ont bien insisté sur leur fort intérêt pour la candidature de 2030. » Une façon comme une autre de se désister sans donner l’impression de renoncer à jamais.

Le retrait de Sapporo écarte définitivement le risque d’une troisième édition consécutive des Jeux d’hiver en Asie, après PyeongChang 2018 et Pékin 2022. Mais il ne fait pas l’affaire du CIO. Primo, il renforce l’idée que les Jeux d’hiver n’intéressent plus grand monde. Deuxio, il resserre encore les possibilités de choix. A ce jour, la course ne compte plus que quatre concurrents : Calgary, Erzurum, Stockholm, et le trio italien formé de Milan, Turin et Cortina d’Ampezzo. Ils étaient encore sept au début du mois de juin. Combien seront-ils en septembre prochain, au moment où la session du CIO se prononcera par vote pour l’attribution des Jeux ?