Cette fois, la messe est dite. L’Italie présentera bien une candidature aux Jeux d’hiver en 2026. Elle prendra le nom de ses deux villes, Milan et Cortina d’Ampezzo, associées dans cet ordre. A défaut d’un projet national, envoyé aux orties par le retrait de Turin, le dossier reste régional. Il rassemble la Lombardie et la Vénétie.
Selon les médias italiens, dont l’agence ANSA, le projet porté par Milan et Cortina d’Ampezzo a été formellement retenu et validé en fin de semaine passée par le comité olympique italien (CONI). Faute d’une autre option, serait-on tenté de dire. Giovanni Malago, le président du CONI, en a présenté les atouts dans un courrier envoyé lundi 1er octobre au CIO : « Nous présentons un projet innovant, dans la droite ligne de l’Agenda 2020 et de la Nouvelle norme, qui rassemble non seulement les villes de Milan et Cortina d’Ampezzo, mais également leurs régions respectives, la Lombardie et la Vénétie, toutes les deux prêtes à le soutenir et lui apporter les garanties nécessaires. »
Dans un communiqué publié lundi 1er octobre, Giovanni Malago explique : « Je suis heureux de pouvoir annoncer officiellement que le CONI va continuer à travailler sur la candidature de Milan et Cortina pour les XXVèmes Jeux d’hiver, avec le soutien politique du gouvernement. »
Le choix des mots employés par Giovanni Malago ne doit rien au hasard. Le président du CIO évoque un « soutien politique » du gouvernement. Seulement politique. Prêt à jeter l’éponge après l’annonce du retrait de Turin, troisième ville du trio initial, le secrétariat d’Etat aux Sports a finalement accepté d’apporter son soutien au projet. Mais un soutien discret et, surtout, seulement verbal.
Les autorités politiques du pays ne s’opposent pas à la candidature, mais elles ne lui accorderont pas une seule ligne de budget. Dans le plan initial, la participation de l’Etat devait se monter à 380 millions d’euros. Cortina d’Ampezzo espérait également un geste du gouvernement pour redonner un coup de jeune à la piste de luge et de bobsleigh construite pour les Jeux d’hiver en 1956.
Un handicap surmontable ? Dans le contexte actuel de la campagne de candidature aux Jeux d’hiver, désormais réduite à quatre dossiers, l’absence d’un financement de Rome ne semble pas rédhibitoire. Surtout, les deux régions semblent de taille à compenser. Un représentant du CONI le résume : « A elles deux, la Lombardie et la Vénétie représentent plus de 40% du PNB italien. L’argent est là, il n’y pas le moindre doute. »
Il n’empêche, l’Italie n’a plus de temps à perdre. Les maires des deux villes doivent tenir leur première réunion commune jeudi 4 octobre à Venise. Giovanni Malago n’en sera pas. Il aura voyagé dès la veille pour Buenos Aires, où il doit assister à la session du CIO en marge des Jeux de la Jeunesse. Le timing s’annonce serré, puisque la commission exécutive du CIO est censée proposer à la session, samedi 6 octobre, une short-list des villes retenues pour poursuivre l’aventure de la campagne aux Jeux d’hiver 2026.
Sauf improbable retournement de situation, l’Italie en fera partie. Les trois autres dossiers, présentés par Calgary, Erzurum et Stockholm, en seront également.