Les Italiens peuvent respirer. Et Giovanni Malago, le président du comité national olympique (CONI), faire sauter le bouchon du champagne. Présent cette semaine à Rome, Thomas Bach a apporté sa bénédiction à la candidature de Milan et Cortina d’Ampezzo aux Jeux d’hiver 2026.
Le projet italien n’a pas obtenu la garantie d’un financement du gouvernement ? Il est soutenu exclusivement par les autorités de Lombardie et de Vénétie ? Peu importe, a tranché le président du CIO. Les Italiens peuvent continuer. Ils ont le feu vert du CIO.
« Cette candidature est très forte car elle reflète les réformes de l’Agenda olympique 2020, a expliqué Thomas Bach devant les médias, jeudi 8 novembre, au terme de deux journées de réunions dans la capitale italienne. Les garanties qui ont été exprimées par la Lombardie et la Vénétie sont très importantes pour garantir la candidature globale. Elles sont très appréciées par le CIO. »
En Italie, Thomas Bach a multiplié les rencontres. Il s’est entretenu avec Givanni Malago, le président du CONI (photo ci-dessus, à droite). Il a échangé avec Giancarlo Giorgetti, le sous-secrétaire d’Etat aux Sports. Il a été reçu par Sergio Mattarella, le président de la République.
De tout cela, le président du CIO a retenu l’essentiel : la candidature italienne pour les Jeux d’hiver 2026 a beau ressembler d’assez loin aux standards olympiques, puisque dépourvue de l’engagement de l’Etat de contribuer au budget, elle s’inscrit parfaitement dans la nouvelle logique de l’institution. Elle incarne un nouveau modèle. Elle propose une alternative. Pas question, donc, de lui fermer la porte, surtout en ces temps de disette.
Selon Thomas Bach, Giancarlo Giorgetti l’aurait assuré que l’Italie « était prête à offrir les garanties de libre entrée et de sécurité dont le gouvernement aurait besoin » en cas de victoire du dossier Milan-Cortina dans la course aux Jeux. Le président du CIO aurait obtenu la promesse que ces garanties signées pourront figurer dans la dossier de candidature, à remettre au plus tard le 11 janvier 2019.
« Nous quittons Rome et l’Italie avec beaucoup plus de confiance à propos de cette candidature, a confié Thomas Bach, visiblement ravi de ses deux journées romaines. Nous voyons vraiment les choses aller de l’avant. »
Entrée la dernière dans la course, réduite d’un tiers après le retrait de Turin, la candidature italienne apparaît désormais comme une option sérieuse et crédible. Les Italiens n’auront pas à surmonter l’obstacle d’un référendum, à la différence des Canadiens de Calgary. Ils n’auront pas non plus à convaincre les élus politiques, comme tentent actuellement d’y parvenir les Suédois de Stockholm.
A Rome, Thomas Bach a également balayé sans ménagement l’option argentine. Interrogé sur la perspective d’une candidature de la dernière minute de Buenos Aires et Ushuaïa, évoquée la semaine passée par le comité olympique argentin, le dirigeant allemand s’est montré catégorique : « Nous sommes dans la course pour 2026 et nous ne changerons pas les règles en milieu de partie. Mais nous sommes très heureux de constater que l’organisation des Jeux d’hiver de 2030 suscite un intérêt certain. Nous avons reçu plusieurs notifications de comités nationaux intéressés. »