Bonne ou mauvaise nouvelle ? Entre les deux, sans doute. Ecartée depuis près d’une année pour avoir cautionné un système de dopage généralisé, la Fédération russe de biathlon (RBU) connait désormais les règles à respecter pour retrouver sa place sur la scène. Elle sont sévères.
Une délégation de la Fédération internationale de biathlon (IBU) a fait le voyage vers Moscou, cette semaine, pour plancher sur le dossier. Jeudi 15 novembre, ses membres ont rendu leur copie. Elle compte 12 critères à remplir par le biathlon russe, pas un de moins, avant de pouvoir refermer la parenthèse du plus sombre épisode de son histoire.
Pour rappel, la RBU a été rétrogradée en décembre 2017 au rang de vulgaire membre provisoire de l’IBU. Ses athlètes ne sont pas directement touchés, mais ses dirigeants sont interdits de toute fonction officielle et le pays ne peut pas prétendre à l’organisation d’événements internationaux.
Parmi les critères écrits noir sur blanc, rien de vraiment insurmontable. Mais l’accumulation des exigences en dit long sur la volonté de l’IBU et de son nouveau président, le Suédois Olle Dahlin, de faire preuve de fermeté. Citons, en vrac, l’élaboration d’un programme de contrôles antidopage pour les biathlètes russes, le remboursement des coûts générés par l’affaire, la mise en place d’un plan de prévention du dopage, l’accès à la base de données du laboratoire de Moscou et, enfin, une pleine coopération dans les enquêtes concernant des infractions passées à la législation antidopage.
Commentaire d’Olle Dahlin : « Les critères garantiront que la RBU aura bien mis en place des structures efficaces pour empêcher les problèmes du passé de se reproduire à l’avenir. Ils reflètent la nécessité absolue de protéger les athlètes propres et de garantir des conditions de concurrence équitables. Il reste du travail à fournir, avant une réintégration pleine et entière lors du Congrès extraordinaire de l’IBU en 2019. »
La route est encore longue pour le biathlon russe. Mais, au moins, ses dirigeants en connaissent le tracé.