Les vacances sont terminées à Lausanne. L’année débute en trombe pour le CIO, avec un double rendez-vous souligné d’un trait dans le calendrier du mois de janvier.
Le premier est très formel, mais il s’annonce médiatique. Vendredi 11 janvier, les équipes de Milan/Cortina d’Ampezzo et Stockholm doivent déposer au siège de l’organisation olympique leur dossier de candidature aux Jeux d’hiver 2026. Sauf scénario catastrophe, elles devraient le faire dans les temps.
Il n’est pas certain, en revanche, que les documents compilés par les Italiens et les Suédois soient complets à la date impartie. Contraint par les circonstances à une souplesse peu traditionnelle, le CIO a prévenu les deux camps que les garanties des pouvoirs publics pourraient être apportées dans un deuxième temps. L’équipe de Stockholm 2026 a apprécié le geste.
Autre rendez-vous : la réunion annuelle de la litanie des commissions du CIO. Leurs membres ont rendez-vous à Lausanne, entre le 14 et le 20 janvier. Une série de réunions qui aurait dû se dérouler en octobre dernier, mais l’organisation des Jeux de la Jeunesse 2018 à Buenos Aires en a retardé le calendrier.
Les mêmes commissions se retrouveront une deuxième fois cette année, au mois de novembre. Dans l’intervalle, le CIO aura planché au printemps sur leur composition. Elle pourrait encore changer.
L’année débute sans temps mort, mais le CIO l’attaque en effectifs réduits. Au 1er janvier 2019, l’organisation olympique est repassée sous la barre symbolique, mais seulement symbolique, des 100 membres de plein droit. Elle compte désormais 96 membres actifs. Précision : trois d’entre eux sont mentionnés « suspendus », de façon volontaire (Sheikh Ahmad al-Fahad al-Sabah), ou contrainte (Patrick Hickey et Frankie Fredericks).
La limite d’âge a taillé dans les rangs avec des manières de grande faucheuse. Trois « historiques » du CIO ont rangé leur bureau. Le prince malaisien Tunku Imran, élu en 2006, le Sud-Africain Sam Ramsamy, plus ancien d’une année, et l’Italien Mario Pescante, le plus expérimenté du trio (il est membre du CIO depuis 1994), ont rejoint au 1er janvier 2019 les rangs moins convoités réservés aux membres honoraires. Ils n’ont plus le droit de vote.
Deux autres personnalités de l’institution ont quitté la maison à la fin de l’année : Richard Peterkin, le dirigeant de l’île de Sainte-Lucie, et Barry Maister, le Néo-Zélandais. Leur absence se fera ressentir lorsqu’il sera question d’aborder les sujets de fond. Richard Peterkin, notamment, a souvent su compenser la discrétion de son pays d’origine par un point de vue très critique quant à l’évolution du CIO et à ses dérives.
Autres départs : le Nord-Coréen Chang Ung, passé de l’anonymat à la postérité à la faveur des Jeux de PyeongChang 2018; et l’Américain Larry Probst, rayé des listes à la suite de sa décision de renoncer l’an passé à son poste de président du comité olympique américain.
Pour les remplacer, le CIO a procédé en octobre dernier, pendant la session de Buenos Aires, à une volée d’élections. Thomas Bach a accueilli dans la maison, avec des airs de propriétaire des lieux, neuf nouveaux membres (photo ci-dessus). Huit d’entre eux ont pris place immédiatement à la table des convives. Le neuvième, Giovanni Malago, a dû patienter quelques mois, et le départ de son compatriote Mario Pescante, avant de rejoindre la troupe.
L’Italien est officiellement membre du CIO depuis le 1er janvier 2019. A temps pour mener de l’intérieur la campagne de candidature de Milan/Cortina d’Ampezzo aux Jeux d’hiver 2026.