L’olympisme n’est plus ce qu’il était, dit-on. Les dernières campagnes de candidature l’ont démontré. Il n’empêche, le label olympique reste porteur, surtout à l’échelle planétaire. Il entraîne la mécanique.
L’agence Burson Cohn & Wolfe (BCW) Sports a dévoilé, lundi 4 février, son classement annuel des villes les plus sportives au monde. L’édition 2019 est la septième du genre. Elle s’avère aussi la plus pointue en matière de méthodologie.
Le résultat en dit long sur l’impact des Jeux sur une métropole. Trois villes hôtes de l’événement olympique pointent en tête du classement : Londres, en position de tête pour la troisième année consécutive ; Los Angeles, choisie par le CIO pour organiser les Jeux d’été en 2028; et enfin Paris, désignée pour accueillir après 100 ans d’attente l’édition 2024. Ce même trio occupait déjà les trois premières places, dans un ordre identique, dans le classement 2018.
Deux autres villes très olympiques complètent le top 5 : Tokyo, où se dérouleront les Jeux d’éte en 2020, en progression d’une place ; et Lausanne, capitale olympique, siège du CIO et ville-hôte des Jeux de la Jeunesse d’hiver en 2020, en recul d’un rang.
Pour le reste, le classement 2019 des villes mondiales les plus sportives établi par Burson Cohn & Wolfe (BCW) Sports est marqué par plusieurs tendances ou curiosités.
Manchester, où le football domine toute le reste, connaît la plus forte progression de l’année. Elle pointe au 10ème rang, après avoir été classée 29ème en 2017 et 35ème en 2018.
Rio de Janeiro, ville-hôte des Jeux d’été en 2016, confirme sa dégringolade. Elle était classée au 2ème rang en 2017, puis au 25ème l’an passé. Elle stagne aujourd’hui à la 18ème place. Une nouvelle preuve que le fameux héritage olympique, tellement vanté par le CIO, est passé par ses plages sans daigner s’arrêter.
PyeongChang n’a pas bénéficié de l’effet Jeux d’hiver 2018. La ville sud-coréenne n’était pas classée en 2017. L’an passé, elle avait fait une entrée remarquée à la 19ème place. Elle recule de dix rangs dans le classement 2019.
Enfin, trois villes feront leur entrée dans le prochain tableau des 50 villes mondiales les plus sportives, où elles remplaceront les trois dernières du classement actuel (Shanghai, Rotterdam et Lisbonne) : Minsk, en Bielorusse, ville-hôte des Jeux Européens 2019 ; Salt Lake City, choisie par le comité olympique américain comme candidate aux Jeux d’hiver en 2030 ; Gold Coast, où se sont déroulés les Jeux du Commonwealth 2018 (et la prochaine édition de SportAccord, en mai 2019).
Analyse de Lars Haue-Pedersen, le directeur général de BCW Sports : « Il est intéressant de noter que les anneaux olympiques restent la marque la plus puissante à laquelle les villes peuvent être associées, en dépit des défis auxquels le mouvement sportif international est actuellement confronté. Mais les résultats de notre enquête révèlent aussi que les villes qui abritent un club de football de renommée internationale, comme Manchester United ou le Real Madrid, sont très fortement associées au sport. Manchester et Madrid figurent en effet désormais dans le top 10 de notre classement. Il sera intéressant de voir comment va évoluer la tendance au cours des prochaines années. »
Pour sa septième version, le classement de BCW Sports a été affiné grâce à une nouvelle méthodologie, présentée comme plus quantitative. Pour la première fois, il a été établi en donnant la priorité aux points de vue des fédérations internationales (FI) et des médias sportifs, combinés avec une analyse des liens entre une ville et le sport dans l’environnement numérique. Dans les versions précédentes, les résultats étaient obtenus à partir d’un sondage en ligne réalisé auprès d’un panel d’experts et du grand public.