Ils étaient trois et pesaient déjà lourd. A quatre, ils menacent de tout bousculer. Après l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay, un quatrième pays vient d’ajouter son nom au projet de candidature sud-américaine au Mondial 2030. Le trio devient un quatuor.
Sebastian Piñera, le président du Chili, a annoncé sur son compte Twitter, jeudi 14 février, que son pays s’était mis d’accord avec l’Argentine, le Paraguay et l’Uruguay pour faire cause commune dans l’espoir de décrocher le pompon.
« Les présidents de l’Argentine, Mauricio Macri ; du Chili, Sebastian Piñera ; du Paraguay, Mario Abdo ; et de l’Uruguay, Tabaré Vazquez, se sont mis d’accord pour présenter une candidature commune à l’organisation de la Coupe du monde 2030″, a écrit le chef de l’Etat chilien. L’union fait la force.
Selon Sebastian Piñera, le Chili a proposé cette option à ses trois homologues sud-américains il y a plusieurs mois. Les discussions se sont éternisées. Mais elles ont fini par aboutir.
Dans la foulée de cette annonce présidentielle, les fédérations de football des quatre pays ont fait part de la bonne nouvelle à la FIFA. Elle ont corrigé leur première copie, rédigée en octobre 2017, pour y ajouter le nom du Chili. Et répété leur volonté d’accueillir ensemble en 2030 le « Mondial du centenaire », organisé 100 ans après la première édition, en 1930 en Uruguay.
En soi, l’ajout du Chili ne bouleverse pas la donne. A trois, le dossier sud-américain était déjà solide. Avec un quatrième larron, il prend un peu plus d’épaisseur. A condition, toutefois, de trouver un juste équilibre des forces entre les quatre nations, un exercice jamais simple.
Une chose est sûre : la tendance est à l’éclatement dans l’univers du football. L’attribution du Mondial 2026 à un trio américain (Etats-Unis, Mexique et Canada) a amorcé la tendance, après cinq éditions dans un seul pays (Allemagne 2006, Afrique du Sud 2010, Brésil 2014, Russie 2018 et Qatar 2022).
La campagne pour le Mondial 2030 devrait confirmer le phénomène. A ce jour, les potentielles candidatures jouent la carte d’une alliance des forces et des moyens.
En novembre dernier, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a proposé au Maroc, candidat malheureux pour l’édition 2026, de rejoindre le binôme formé de l’Espagne et du Portugal. Une idée qui ne semble pas beaucoup plaire à Aleksander Ceferin, le président de l’UEFA, plutôt partant pour un dossier exclusivement européen.
La Grèce, la Bulgarie, la Roumanie et la Serbie envisagent également une candidature commune pour organiser la compétition. L’Angleterre, partie elle aussi très tôt, a été rejointe par l’Ecosse, le Pays de Galles et l’Irlande du Nord.