Le minimalisme n’est pas du goût du CIO. Surtout lorsqu’il est question des candidatures olympiques. Préoccupée par le nombre décroissant de villes postulantes, l’organisation olympique se décide à faire face au problème. Il était temps.
Sans grande surprise, elle pioche pour cela dans ses vieilles recettes. Et annonce sa décision de créer un groupe de travail « chargé d’examiner les mesures à envisager » pour réformer, ou au moins moderniser, le processus de candidature.
Thomas Bach, le président du CIO, en a fait l’annonce lui-même, mercredi 27 mars, au soir de la deuxième journée de la réunion à Lausanne de la commission exécutive. « Le monde évolue et nous voulons rester en phase avec ces évolutions », a résumé le dirigeant allemand.
Le groupe en question sera composé de cinq membres, un par continent. Présidé par l’Australien John Coates, déjà en charge de la Nouvelle norme et du dossier du double vote 2024/2028, il compte également la Chinoise Lingwei Li, la Burundaise Lydia Nsekera, la Slovaque Danka Bartekova et l’Argentin Gerardo Werthein.
A ces cinq membres, Thomas Bach a déjà demandé de ne pas traîner en route. Le président du CIO attend leurs premières propositions à temps pour la prochaine réunion de la commission exécutive, le 22 mai 2019. Les idées retenues seront ensuite discutées, pour une éventuelle approbation, lors de la session du CIO, prévue du 24 au 26 juin 2019 à Lausanne.
Thomas Bach attend également de ce groupe de travail des « solutions créatives et efficaces ». Il a expliqué : « Nous leur signons une sorte de chèque en blanc pour qu’ils s’organisent comme ils le souhaitent. »
La feuille de route est claire : le CIO veut mettre en place un processus de candidature plus souple, plus ciblé et plus orienté vers le dialogue. Thomas Bach l’a résumé par cette formule : « Le CIO pourrait approcher une ville ou une région et lui dire : « Ecoutez, est-ce que ce n’est pas le bon moment pour vous, maintenant ? »
Pas question, pourtant, d’inverser complètement le cours des choses. Thomas Bach a prévenu : le CIO ne suivra pas l’exemple de certaines fédérations internationales, l’IAAF en tête, en attribuant les Jeux à une ville sans en passer par l’étape d’un vote de ses membres.
« Les Jeux Olympiques sont différents, ils sont trop gros et trop importants pour que l’on puisse avoir un arrangement avec une ville sans une discussion publique, et sans que personne ne le sache, sauf peut-être le comité exécutif », a précisé Thomas Bach.