Le travail peut continuer. Et les tricheurs commencer à trembler. L’Agence mondiale antidopage a annoncé que son équipe de cinq experts dédiés au dossier russe avait réussi à récupérer 2.262 échantillons du laboratoire de Moscou. Ils étaient contenus dans 4.524 flacons.
Les précieux échantillons ont quitté la Russie. Ils ont été transportés avec mille précautions hors de Moscou, en direction d’un laboratoire accrédité par l’AMA, situé en Suisse.
Pour Günter Younger, le directeur du service Renseignements et enquêtes de l’AMA, il s’agit d’un pas en avant. Un vrai. Il était temps. Pour rappel, une équipe de l’AMA a récupéré en début d’année les données analytiques de l’ancien laboratoire de Moscou.
La suite ? Complexe. « Nous pouvons passer à la phase suivante et aider les différentes fédérations internationales et d’autres organisations antidopage à entreprendre des procédures », résume Günter Younger.
Les fédérations concernées recevront des dossiers de preuve de tricheries, établis par l’AMA. Elles pourront ensuite sanctionner les athlètes russes coupables de dopage. Dans le cas contraire, l’AMA précise qu’elle en discutera avec la fédération internationale concernée, puis se réservera le droit de les porter devant le Tribunal arbitral du sport. Pas question, donc, de tenter d’étouffer une affaire.
Les échanges ont déjà débuté. L’AMA a tenu la semaine passée une conférence téléphonique avec un certain nombre de fédérations internationales, pour leur présenter les prochaines étapes et répondre à leurs questions. Une même procédure a été mise en place avec des sportifs et des organisations nationales antidopage (ONAD).
En parallèle, le processus d’authentification des données du laboratoire de Moscou est presque terminé. Au début de ce mois de mai, un rapport sur son état d’avancement sera envoyé au comité indépendant de révision de la conformité. Une mise à jour sera présentée lors des prochaines réunions du Comité exécutif et du Conseil de fondation de l’AMA, prévues les 15 et 16 mai 2019.