Le CIO recrute encore. Il s’apprête même à repasser au dessus de la barre symbolique des 100 membres, en juin prochain, lors de la session de Lausanne.
Réunie mercredi 22 mai à Lausanne, sa commission exécutive a sorti de son chapeau un nouveau bataillon de 10 personnalités « proposées » pour intégrer l’institution. Six hommes, 4 femmes. Sept candidats proposés à titre de membre individuel, 3 autres choisis pour leurs fonctions actuelles au sein d’un comité national olympique ou d’une association continentale.
Précision du CIO : « Toutes les candidatures ont fait l’objet d’un examen minutieux de la part de la commission d’éthique, laquelle a procédé à des vérifications quant à leur intégrité. » Soit.
Parmi les futurs nouveaux membres figure pourtant Spyros Capralos, le président du comité olympique grec. Son passé révèle une zone d’ombre, puisqu’il avait été averti en 2012 pour avoir trempé dans un trafic de billets aux Jeux de Londres. Fâcheux. Mais Thomas Bach a balayé l’affaire, mercredi, en conférence de presse : « C’était il y a sept ans. Les commissions chargées d’examiner sa candidature ont estimé qu’il avait servi sa peine et qu’un avertissement ne doit pas être une exclusion pour toujours. »
Deux absents de marque : Sebastian Coe et Gianni Infantino. Le président de l’IAAF et son homologue de la FIFA devront encore patienter. Officiellement, le CIO n’a pas voulu interférer dans le processus électoral, les deux hommes étant engagés dans un processus de réélection. Le Britannique remettra son poste en jeu en septembre prochain à Doha, l’Italo-Suisse devant être réélu le 5 juin à Paris.
Mais l’explication est sans doute à chercher ailleurs. Sebastian Coe paye sa position de président d’une société de marketing sportif, jugée incompatible avec une entrée au CIO. Il finira sans doute par intégrer l’institution, pendant son prochain mandat de président de l’IAAF.
En revanche, Gianni Infantino pourrait bien rester à la porte. Le patron de la FIFA n’a jamais réellement manifesté la moindre envie d’entrer au CIO. Présider le football mondial lui suffit. Dans le même temps, Thomas Bach ne semble pas particulièrement pressé d’ajouter un nouveau Suisse, même italo-suisse, à une institution où ils sont déjà nombreux.
Les dix nouveaux dirigeants seront proposés à la prochaine session du CIO, réunie du 24 au 26 juin 2019 à Lausanne. Une formalité, rien de plus. Tous seront élus. Avec leur arrivée, l’institution comptera 105 membres actifs.
Les sept personnalités proposées au titre de membre individuel sont la Camerounaise Odette Ntsama Assembe, le Grec Spyros Capralos, la Costaricaine Laura Chinchilla (présidente de la République entre 2010 et 2014), la Lésothienne Matlohang Moiloa-Ramoqopo, la Cap-verdienne Filomena Maria Spencer Africano Fortes, l’Ivoirien Tidjane Thiam (directeur exécutif du Crédit Suisse), l’Indonésien Erick Thohir (ancien président de l’Inter Milan).
Trois dirigeants rejoindront le CIO en qualité de représentant d’un comité national olympique ou d’une association continentale : l’Indien Narinder Dhruv Batra (président du CNO indien), l’Algérien Mustapha Berraf (président de l’ACNOA), le Coréen Kee Heung Lee (président du CNO sud-coréen).