Tony Estanguet l’a annoncé en début d’année : 2019 serait l’année de l’engagement pour le COJO Paris 2024. Une année où la priorité du comité d’organisation irait vers le grand public, pour le mobiliser autour d’un événement olympique présenté depuis toujours comme un enjeu national.
Cinq mois ont passé. Où en sont les promesses du COJO ? A quelle allure avance le train de la mobilisation ? Dans cette seconde partie de l’entretien accordé à FrancsJeux, Etienne Thobois, le directeur général de Paris 2024, détaille les projets en cours. Et dévoile la suite.
FrancsJeux : Qu’avez-vous fait, très concrètement, depuis le début de l’année pour engager les Français autour du projet olympique de Paris 2024 ?
Etienne Thobois : Nous avons organisé une nouvelle édition de la Semaine olympique et paralympique à l’école. Cette initiative n’est pas nouvelle, certes, puisque nous l’avons lancée pour la première fois en 2017. Mais nous avons doublé son dispositif. Par ailleurs, le label « Terre des Jeux » va être lancé au mois de juin. Il constitue une véritable nouveauté, en impliquant pour la première fois les collectivités dans une dynamique nationale. Et puis, nous allons donner cette année une nouvelle dimension à la Journée olympique, le 23 juin.
Le label « Terre de Jeux » concerne-t-il tout le monde ?
Oui. Les élus locaux veulent s’impliquer. C’est assez nouveau. Nous avons consacré beaucoup de temps à le rencontrer, pour discuter avec eux et imaginer une façon de les engager dans le projet, quelle que soit la taille de leur territoire. Avec le mouvement sportif, cela représente près de 200.000 acteurs. Un cahier des charges a été défini pour travailler sur trois piliers : la célébration, l’engagement et l’héritage. Nous réfléchissons à des idées très concrètes pour faire entrer le sport dans la vie des Français.
Le label « Terre des Jeux » concerne les élus. Comment mobiliser le grand public ?
Pour cela, nous avons imaginé le club Paris 2024. Tony Estanguet l’a présenté le 18 avril dernier. Le message est très clair : il y aura quelque chose pour vous dans l’organisation des Jeux. En participant, par exemple, aux épreuves de masse que nous allons proposer en marge des compétitions olympiques. Pour d’autres, l’implication pourra consister à devenir supporteur, au sein d’un groupe officiel. Ces groupes pourront, par exemple, bénéficier d’un accès privilégié à la billetterie. Nous cherchons des idées pour que les gens soient connectés avec les Jeux. Le club Paris 2024 sera lancé au mois de septembre.
Le département de la Seine-Saint-Denis bénéficiera-t-il d’un traitement particulier ?
Oui et non. La Seine-Saint-Denis est très mobilisée sur le plan institutionnel. Ses habitants seront sans doute plus concernés que les autres par le programme des volontaires. Mais notre volonté est que tout le monde bénéficie d’un traitement particulier.
Le site Internet officiel de Paris 2024 n’est toujours pas actif. N’est-ce pas contradictoire avec votre volonté de mobiliser les Français autour des Jeux ?
La stratégie digitale est complexe. Elle doit être faite en coordination avec le CIO. Mais il est vrai que les choses ont pris plus de temps que prévu. Un directeur du digital, Julien Tassy, a été recruté au mois d’avril. Il a travaillé sur les campagnes d’Emmanuel Macron. Tout va pouvoir maintenant se mettre en place. Le digital est un élément clé, qui embrasse plusieurs secteurs, dont la communication, l’engagement et les relations avec les partenaires. Notre site Internet est toujours en chantier, mais nous avons une grande activité sur les réseaux sociaux. C’est là où se développe aujourd’hui le plus de trafic.