Rien ne s’arrange. A une année des Jeux de Tokyo, le gouvernement métropolitain et le comité d’organisation ont mené deux tests grandeur nature des mesures envisagées pour réduire le trafic dans la capitale japonaise, l’an prochain, pendant l’événement olympique.
Le premier, organisé mercredi 24 juillet, à 1 an pile du début des Jeux, s’est révélé un échec. Le second, mené deux jours plus tard, a été pire encore. Pas vraiment rassurant.
L’opération se voulait ambitieuse. Plusieurs dizaines de milliers de Japonais, fonctionnaires du gouvernement métropolitain et salariés d’entreprises privées, ont été priés de travailler à leur domicile. Dans le même temps, une trentaine de rampes d’accès aux voies express ont été fermées à la circulation (photo ci-dessus).
Objectif espéré, et annoncé : une diminution de la circulation proche de 30 %. Mais les résultats sont restés très en-dessous des attentes. Selon les chiffres du ministère des Transports, le trafic a été réduit de 7,3%, pour la journée de mercredi 24 juillet, par rapport à l’année précédente à la même date. Très moyen.
L’opération a été répétée vendredi 26 juillet. Avec un bilan encore plus décevant : le volume du trafic a enregistré une baisse de seulement 6,8% sur les zones ciblées. Trois fois rien.
Dans le même temps, un essai très spécifique a été conduit sur un trajet de 17 km entre le village des athlètes et le futur stade olympique. Les prévisions contenues dans le dossier de candidature de Tokyo 2020 estimaient le temps de transport à 17 minutes maximum. Dans la réalité, il a été impossible de casser la barrière des 20 minutes, ni même de s’en approcher.
Pas question, pour autant, de baisser les bras. Avec une population de 35 millions d’habitants dans le grand Tokyo, les organisateurs des Jeux savent que la question du transport sera cruciale pour la réussite de l’événement.
Après avoir pris connaissance des résultats des tests menés la semaine passée, ils planchent déjà sur un plan B. Il pourrait être nettement plus contraignant pour les usagers. Les médias japonais croient savoir que le comité d’organisation envisage désormais sérieusement, en accord avec les autorités de la capitale, la mise en service d’une tarification spéciale sur les zones à péage. Elle prévoirait un prix d’entrée sur les voies express variable selon les heures de la journée.