La FIFA peut se frotter les mains. Et son président, Gianni Infantino, rouler des mécaniques. La Coupe du Monde féminine de football en 2023, gonflée à 32 équipes, attire toujours autant les convoitises. La terre entière veut l’événement.
L’organisation internationale basée à Zurich l’a annoncé mardi via un communiqué : le nouvel appel à candidatures, lancé après la décision de son Conseil de faire passer le tournoi de 24 à 32 équipes, a enregistré huit postulants.
L’Afrique du Sud, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Colombie, le Japon, la Nouvelle-Zélande et la Corée du Sud ont exprimé officiellement leur souhait d’organiser l’événement avant la date limite du 2 septembre fixée par le FIFA. Précision : un seul de ces huit pays, le Japon, a déjà remporté le trophée.
La Bolivie, longtemps dans la course, a préféré renoncer. La Belgique, annoncée précédemment comme une possible candidature, ne poursuit pas non plus l’aventure. Mais selon plusieurs sources, sa candidature n’en était pas vraiment une. La Fédération belge de football (URBSFA) s’était en réalité renseignée auprès de la FIFA dans la perspective de constituer un dossier pour une édition plus lointaine.
A l’évidence, l’élargissement du tournoi mondial féminin, avec un nombre accru d’équipes, donc de rencontres, voire de stades, n’a découragé personne. A l’exception notable de la Bolivie, dont les chances de rafler la mise semblaient très minces. Avec 32 équipes au lieu de 24, les revenus du pays organisateur s’annoncent à la hausse, notamment en termes de billetterie et de droits de télévision. Les dépenses, également, connaîtront une sérieuse inflation.
La liste des pays en course reflète l’universalité du football féminin. L’Afrique présente un postulant (Afrique du Sud). Le continent américain dans son ensemble en compte trois (Argentine, Brésil et Colombie). L’Asie en recense deux (Japon et Corée). L’Océanie peut en dire autant, avec l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Seule l’Europe est absente. Un choix logique pour un événement situé quatre ans après le Mondial 2019 en France.
Le cas de la Corée reste encore très flou. A l’origine, les deux voisins de la péninsule devaient faire cause commune et présenter un dossier où plusieurs rencontres seraient organisées à Pyongyang. Mais le refroidissement des relations entre le Sud et le Nord rend l’option plus aléatoire. La Corée du Nord n’était pas présente aux derniers championnats du monde de natation, organisés au mois de juillet 2019 à Gwangju. Les projets de candidature commune des deux pays (Mondial FIFA 2023 et Jeux d’été 2032) semblent actuellement mis entre parenthèses.
La suite du processus emprunte un chemin très balisé. Les huit pays en lice doivent déposer leur dossier complet au plus tard le 13 décembre. Une équipe d’experts de la FIFA se déplacera dans les pays candidats en janvier et février 2020. Un rapport dévaluation sera rédigé au terme des ces visites d’inspection. Le pays hôte du Mondial 2023 sera désigné officiellement par le Conseil de la FIFA en mai 2020.