L’aventure a été riche, le chemin long et exigeant, le parcours plein de surprises. Mais la fin approche. Sauf miracle, FrancsJeux cessera sa publication à la fin de l’année. Lancé au mois de février 2013, le site francophone ne verra pas 2020 et les Jeux de Tokyo. Il disparaîtra du paysage.
La raison ? Economique. L’argent, tout bêtement. Depuis le début de l’année 2019, les ressources de FrancsJeux sont devenues trop insuffisantes pour continuer à assurer une couverture exhaustive de l’actualité du mouvement olympique, cinq jours sur sept, 52 semaines par an, douze mois sur douze.
A l’ère du numérique, les coûts d’une information de qualité, fiable et précise, restent très inférieurs à l’économie de la presse papier. Mais la survie d’un site couvrant l’actualité internationale, ayant l’ambition d’apporter un regard différend et une approche pertinente des sujets, nécessite certains moyens. FrancsJeux les a eus. Il ne les a plus.
Les tentatives répétées pour trouver des soutiens, sous la forme de campagnes publicitaires ou de partenariats, n’ont pas été concluantes. Les potentiels annonceurs ou partenaires, institutionnels ou privés, n’ont pas répondu aux sollicitations.
A son lancement, au début de l’année 2013, FrancsJeux espérait toucher un public – passionnés de l’olympisme et acteurs du mouvement sportif – en manque d’une information francophone et en français. Les chiffres attestent que le site l’a trouvé, au-delà de ses espérances.
A sa création, quelques mois après les Jeux de Londres 2012, FrancsJeux souhaitait contribuer à sa manière au retour de la francophonie sur la scène sportive internationale, dominée par l’influence anglo-saxonne. En s’installant année après année dans le paysage médiatique, en touchant au quotidien des lecteurs sur l’ensemble de la sphère olympique, le site peut prétendre aujourd’hui avoir joué un rôle.
A moins de cinq ans des Jeux de Paris 2024, il peut sembler peu opportun de rendre les armes. FrancsJeux a accompagné la candidature française depuis ses premiers pas, sur le terrain, en des lieux et des circonstances où il était parfois le seul média francophone. Mais la perspective des premiers Jeux d’été dans la capitale française depuis un siècle n’a pas éveillé, à ce jour, l’intérêt ou l’envie de potentiels partenaires.
En attendant le baisser de rideau, FrancJeux continuera à apporter au cours des deux prochains mois à ses lecteurs, réguliers ou occasionnels, un suivi quotidien de l’actualité du mouvement olympique. Il poursuivra sa mission d’une information dénuée de parti pris, traitée avec un ton différent et une approche francophone. Comme au premier jour. Et jusqu’au dernier soir.