Semaine faste pour le COJO Paris 2024. Une semaine d’annonces. Mardi 19 novembre, Tony Estanguet a signé d’une main légère le contrat de partenariat avec EDF, deuxième membre dit premium du programme national de marketing.
Ce mercredi, le président du comité d’organisation se rend au Congrès des Maires de France, au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris. Il doit révéler les noms des premières communes françaises ayant obtenu le label « Terre de Jeux 2024 ».
Jeudi 21 novembre, Tony Estanguet poursuivra sa tournée, avec un même dossier sous le bras. Invité à une réunion du groupe de travail de l’Assemblée des Départements de France (ADF) dédiée aux Jeux de Paris 2024, il dévoilera les premiers départements labellisés « Terre de Jeux ».
Michaël Aloïsio, le directeur de cabinet du président du COJO, a levé le voile pour FrancsJeux sur les chiffres et les enjeux d’une opération destinée à donner aux Jeux de Paris 2024 une dimension nationale.
FrancsJeux : Pourquoi avoir créé un label « Terre des Jeux 2024 » destiné aux communes et aux territoires français ?
Michaël Aloïsio : Nous avons eu très tôt la volonté de casser le format habituel des Jeux olympiques, où l’événement concerne seulement les sites de compétition et les villes accueillant des équipes étrangères. Notre idée était de trouver un moyen d’engager l’ensemble des communes, les départements et les régions, quels que soient leur taille et leurs moyens. Le label « Terre de Jeux 2024 » établit des minimas, pour reprendre une expression du sport de haut niveau, à remplir pour y prétendre. Il fixe également une feuille de route, avec des points de passage où mobiliser la population autour des Jeux et de l’olympisme, comme la Semaine olympique et paralympique en février, la Journée olympique en juin, ou les Jeux de Tokyo 2020 en juillet et août.
Combien avez-vous enregistré de dossiers de candidature ?
A ce jour, nous en avons reçus près de 900. Tony Estanguet dévoilera aujourd’hui, au Congrès des Maires de France, les noms des 500 premières communes labellisées « Terre de Jeux 2024 ». Il mettra notamment en lumière la plus petite d’entre elles, le village de Bellefosse, dans le Bas-Rhin. Il compte seulement 142 habitants, mais sera « Terre de Jeux » jusqu’en 2024. Le lendemain, il présentera la vingtaine de départements français ayant obtenu le label. Puis nous annoncerons chaque semaine, jusqu’aux vacances de Noël, une cinquantaine de nouveaux territoires également labellisés.
L’appel à candidatures pour devenir centre de préparation des Jeux a-t-il connu le même succès ?
La date limite pour postuler a été fixée au 30 novembre 2019. Nous en sommes à plus de 600 candidatures. Mais tous les postulants ne seront pas retenus. Un cahier des charges technique a été rédigé, en collaboration avec le CIO. Il précise un certain nombre de critères, dont la localisation et les caractéristiques des équipements sportifs, des hébergements et de la restauration, la sécurité, les services linguistiques et médicaux, ou encore l’accessibilité. Nous allons analyser et évaluer tous ces dossiers, puis les présenter l’année prochaine au CIO. Une liste définitive sera proposée pendant les Jeux de Tokyo 2020 à tous les comités nationaux olympiques.
Les communes et les territoires peuvent-ils encore postuler au label « Terre de Jeux 2024 » ?
Bien sûr. Le label va vivre pendant les cinq prochaines années. Aucune date limite n’a été fixée pour y prétendre. Cette communauté est destinée à grandir et à s’animer.
Une fois labellisée, à quoi pourra prétendre une commune ?
Elle pourra exploiter le logo « Terre de Jeux 2024 », dès cette semaine pour les premières communes annoncées. Nous mettrons également à sa disposition du contenu (articles, films, images) et des outils. Par exemple, sur la pédagogie des valeurs de l’olympisme. Les communes et territoires labellisés auront accès à de la visibilité, sur les réseaux sociaux ou via des partenariats médias. Nous allons aussi créer un forum où partager les meilleures pratiques et initiatives. Nous les mettrons en avant tous les ans en fin d’année.
Vous avez récemment ouvert le label à l’international, avec un voyage d’une délégation de Paris 2024 à Tokyo. Une commune ou un territoire étrangers peuvent-ils faire acte de candidature ?
Non. L’opération est nationale. Sa déclinaison internationale concerne seulement les ambassades françaises à l’étranger. Il n’est pas prévu, à ce jour, d’ouvrir le processus à une ville étrangère, même issue d’un pays limitrophe.