Au diable l’alternance géographique. Le mouvement olympique n’en a plus le goût. Et encore moins les moyens. Quatre ans après les Jeux de Tokyo 2020, et seulement deux ans après ceux d’hiver de Pékin 2022, l’Asie héritera cette semaine d’un nouvel événement olympique.
Vendredi 10 janvier, peu avant l’heure du déjeuner, la 135ème session du CIO réunie pour une seule journée à Lausanne attribuera à la Corée du Sud l’organisation des Jeux d’hiver de la Jeunesse en 2024.
Les amateurs de suspense seront déçus : l’attribution de la 4ème édition de l’événement est jouée d’avance. Les Sud-Coréens de PyeongChang sont les seuls à avoir fait acte de candidature. Ils décrocheront le pompon. L’affaire sera pliée en quelques minutes.
L’élection de la ville sud-coréenne et de sa région, où les sites des Jeux d’hiver 2018 ne demandent qu’à servir une nouvelle fois, sera la première de l’histoire à obéir au nouveau processus de sélection. Le dossier porté par PyeongChang a été étudié par la nouvelle commission des futures villes-hôtes, présidée pour le versant hivernal par le Roumain Octavian Morariu. Ses membres lui ont accordé son feu vert. La suite s’annonce comme une formalité.
Pour le reste, la 135ème session du CIO s’annonce aussi calme que les abords du lac de Lausanne. Les membres de l’organisation olympique écouteront en silence les rapports des équipes de Tokyo 2020, Lausanne 2020 et Dakar 2022.
Ils approuveront par vote l’entrée dans la maison de trois nouveaux membres : l’Italo-Suisse Gianni Infantino (FIFA) et l’Américain David Haggerty (ITF) pour le collège des fédérations internationales, le Japonais Yasuhiro Yamashita pour celui des comités nationaux. Avec ces trois entrants, l’institution franchira une nouvelle fois la barre des 100, pour compter 101 membres.
A la vérité, le plus attendu de la semaine devrait se tenir un peu plus tôt. La commission exécutive du CIO est réunie depuis le début de la matinée, ce mercredi 8 janvier à Lausanne. A la table des présents, la Marocaine Nawal El Moutawakel a remplacé le Guatémaltèque Willi Kaltschmitt, atteint par la limite d’âge. Elle connaît la maison.
Au menu, un dossier brûlant comme la braise : les révélations de corruption dans l’haltérophilie mondiale, dévoilées dimanche dernier dans un documentaire de la chaîne allemande ARD. Epineux. Thomas Bach et ses proches doivent aussi faire un point sur la question russe. Tout aussi complexe.
Le gouvernement du CIO doit également entendre le Belge Pierre-Olivier Beckers présenter par visioconférence son rapport sur l’état d’avancement de la préparation des Jeux de Paris 2024. Nettement plus consensuel. Précision : faute de temps, la commission exécutive du CIO a décidé de reporter à sa prochaine réunion, au mois de mars, la validation du choix de Tahiti comme site des épreuves de surf. Les Polynésiens devront patienter.