Tout est dit. A Lausanne, jeudi 9 janvier, une jeune Suissesse âgée de seulement 14 ans a volé la vedette à Thomas Bach à la patinoire de La Vaudoise.
Plus jeune membre de l’équipe suisse, la patineuse Gina Zehnder a allumé la flamme lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux d’hiver de la Jeunesse. Une façon pour les organisateurs de donner le ton, avec la bénédiction du CIO : dans le mouvement olympique, l’année 2020 débute par un coup de jeune. Personne ne s’en plaindra.
Certes, la 135ème session du CIO organisée en une seule journée, ce vendredi 10 janvier au SwissTech Convention Center de Lausanne, sera marquée par l’intronisation de trois nouveaux dirigeants. L’Italo-Suisse Gianni Infantino (FIFA), l’Américain David Haggerty (ITF), et le Japonais Yasuhiro Yamashita, se verront remettre une carte de membre. Le plus jeune du trio, Gianni Infantino, fêtera bientôt son 50ème anniversaire. Les deux autres ont dépassé la soixantaine.
Mais pour le reste, place à la jeunesse. A l’image du choix de Gina Zehnder pour allumer la flamme des JOJ d’hiver 2020, le CIO veut rafraîchir son image. Thomas Bach l’a résumé en une phrase, jeudi soir, en s’adressant aux athlètes massés dans l’une des tribunes de la patinoire : « Vous voici au cœur du mouvement olympique. »
Virginie Faivre, la présidente de Lausanne 2020, appelée à succéder à Patrick Baumann, décédé en octobre 2018 pendant les JOJ de Buenos Aires, a suivi la même trace . « C’est votre moment, à vous d’y aller », a insisté l’ancienne skieuse acrobatique en se tournant vers les compétiteurs. Place aux jeunes, dans la capitale olympique, où le CIO s’est installé depuis plus d’un siècle. Tout un symbole.
Avant l’entrée en scène de Gina Zehnder, la flamme olympique a été conduite dans la patinoire par des représentants des cantons suisses et de la France, où doivent se dérouler les épreuves de ski nordique et de biathlon, dans la station jurassienne des Tuffes. Le skieur acrobatique Kevin Rolland, médaillé de bronze en half-pipe aux Jeux de Sotchi en 2014, a donné la touche française à cette cérémonie.
La jeunesse, donc. Mercredi 8 janvier, la commission exécutive du CIO était censée plancher sur le sort de la Russie et débattre sans répit des accusations de corruption dans l’haltérophilie mondiale, révélées par un documentaire de la chaîne allemande ARD. Thomas Bach et sa garde rapprochée n’ont pas éludé les sujets. Mais ils les ont évoqués de façon seulement « informelle ». Avant de passer à l’essentiel : les dates et le programme des Jeux de la Jeunesse d’été en 2022 à Dakar.
Ce vendredi 10 janvier, le plat de résistance de la 135ème session du CIO s’inscrit dans la même tendance. Il concerne la désignation de la ville-hôte des Jeux d’hiver de la Jeunesse 2024. La messe est déjà dite : en l’absence de concurrence, les membres de l’institution valideront sans un hoquet le choix de la province sud-coréenne de Gangwon, déjà au cœur du dispositif des Jeux d’hiver de PyeongChang en 2018.
Seule incertitude : la place du voisin nord-coréen. Dans le projet de candidature, la Corée du Nord n’apparaît pas. Mais Mark Adams, le porte-parole du CIO, l’a assuré cette semaine : la porte n’est pas fermée. La Corée du Nord pourrait être impliquée, « si les conditions sont favorables », a-t-il expliqué. Aujourd’hui, elles ne le sont pas. Mais les choses pourraient changer.