Donald Trump n’a jamais observé les Jeux olympiques avec un grand intérêt. Mais les choses changent. Le président américain semble désormais considérer les anneaux avec une attention accrue. La preuve tient en deux faits.
Le premier est incontestable. Donald Trump a assisté mardi 18 février, dans le luxe clinquant de l’hôtel Montage de Beverly Hills, à une réunion officielle et très formelle avec des représentants du comité d’organisation des Jeux de Los Angeles 2028 et du comité olympique et paralympique américain (USOPC). Elle a débuté un peu après 16 h en heure locale.
Parmi les participants, outre Donald Trump et Chad Wolf, le secrétaire par intérim à la Sécurité intérieure : Casey Wasserman, le président de LA 2028, Janet Evans, la vice-présidente, Susanne Lyons, la présidente de l’USOPC, et Sarah Hirshland, la directrice générale.
Au rayon des absents, le maire de Los Angeles, Eric Garcetti. L’élu démocrate n’a jamais caché son opposition à Donald Trump, notamment sur les questions liées à l’immigration. Il évite de s’afficher à ses côtés, même dans sa propre ville. On le comprend.
A l’ordre du jour de la réunion, la signature d’un engagement formel du gouvernement américain avec les Jeux de Los Angeles 2028. Il était prévu. Aux Etats-Unis, il confine à l’habitude.
Donald Trump l’a confirmé mardi après-midi : l’état fédéral apportera sa pierre à l’organisation de l’événement olympique et paralympique en Californie. Sa pierre et son argent.
Comme pour les Jeux précédents sur le sol américain, dont Atlanta 1996 et Salt Lake City 2002, l’administration américaine attribuera aux JO de Los Angeles 2028 le statut « d’événement national spécial de sécurité ». Dans les faits, cela se traduira par un soutien en termes de sécurité, de transports, de télécommunications et de respect de l’environnement.
Commentaire de Donald Trump : « Nous allons leur apporter un soutien considérable. Ils auront besoin du soutien du gouvernement fédéral pour que cela fonctionne vraiment. »
Le locataire de la Maison Blanche a également suggéré que les Jeux de Los Angeles 2028 allaient permettre la création de 112.000 emplois et, en prime, injecter 18 milliards de dollars dans l’économie américaine. Cool.
Réaction de Casey Wasseman, le président de LA 28, par ailleurs démocrate affirmé : « Notre objectif est d’organiser des Jeux olympiques sûrs, réussis et sécurisés. Et cela ne sera pas possible sans le soutien que vous et le gouvernement fédéral allez nous apporter. »
Autre preuve de la posture très olympique choisie par Donald Trump en cette semaine par ailleurs très orientée par la collecte de dons pour sa campagne électorale : l’annonce d’une possible visite aux Jeux de Tokyo 2020.
Le président américain l’a annoncé lui-même : il a été invité par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, à assister aux Jeux de Tokyo 2020. Et il pourrait bien accepter l’invitation.
« Nous allons l’envisager, a-t-il assuré aux médias. Je ne l’ai jamais fait, mais je pourrais le faire. En tous cas, je vais essayer. »
Donald Trump avait été invité, comme tous les chefs d’Etat, aux Jeux d’hiver de PyeongChang 2018. Mais il n’avait pas fait le voyage vers la Corée du Sud, où il avait été représenté par sa fille, Ivanka, très présente et très visible dans les tribunes des épreuves olympiques.
Mais le président américain s’est rendu deux fois au Japon l’an passé. Une première fois au mois de mai, peu après que l’empereur japonais Naruhito soit monté sur le trône. Puis une seconde, en juin, pour assister à un sommet du G20 à Osaka.