Plus de doute possible : l’avenir du mouvement olympique sera urbain. Tous les signes convergent. La tendance dépasse largement l’effet de mode.
Le dernier exemple vient du Japon. Selon une source anonyme, mais « proche du dossier », citée par l’agence Kyodo News, les organisateurs des Jeux de Tokyo auraient pris la décision de proposer au public un « Festival urbain » en marge des épreuves olympiques.
Il se déroulera dans le parc d’Ariake, dans la baie de Tokyo, où sont notamment prévues les épreuves olympiques de skateboard et BMX freestyle. Le site s’élève à un jet de pierre de la nouvelle salle de gymnastique, non loin du village des athlètes.
Kyodo News l’avance avec certitude : l’accès au Festival urbain de Tokyo 2020 ne sera pas gratuit, à la différence des animations proposées le mois dernier dans le cœur de Lausanne en marge des Jeux d’hiver de la Jeunesse. Les billets seront vendus au prix de 2.000 yens, soit environ 16,5 euros ou 18 dollars au cours actuel.
Pour ce prix, le public pourra assister aux entraînements officiels en BMX et skateboard, s’initier à certaines disciplines urbaines et profiter d’une série de concerts de DJ.
Dans le même temps, les organisateurs des Jeux de Tokyo 2020 auraient décidé d’ouvrir au public, sans exiger l’achat de billets, les entraînements officiels en basket 3×3 et en escalade. Les deux disciplines doivent se disputer à l’Aomi Urban Sports Park, situé non loin du parc d’Ariake.
L’idée : transformer le quartier d’Ariake, l’un des poumons des Jeux de 2020, en un vaste parc dédié aux sports urbains. Et, par extension, faire souffler sur la baie de Tokyo un vent de jeunesse et de renouveau.
A Lausanne, le projet des organisateurs devrait être accueilli avec enthousiasme. Le CIO ne cache pas son souhait de rajeunir l’image des Jeux d’été. Il a validé sans lever un sourcil le choix des organisateurs des Jeux de 2020 d’opter pour le skateboard et l’escalade parmi les sports additionnels. Puis il a soufflé à l’oreille de l’équipe de Paris 2024 de les conserver dans leur programme, en y ajoutant un autre sport urbain, le breakdance.
En septembre dernier, Budapest a reçu pendant trois jours la première édition des Jeux urbains mondiaux, un événement estampillé GAISF. Le succès a été au rendez-vous. La capitale hongroise devrait répéter l’expérience cette année pour une deuxième édition.
A Paris, les organisateurs des Jeux de 2024 ont eux aussi fait le choix de créer un « cluster » dédié aux sports urbains. Il sera installé sur la place de la Concorde, au bas des Champs-Elysées. A l’affiche, le breakdance, l’escalade, le skateboard, le BMX freestyle et le basket 3×3.